L’Assemblée Nationale a voté, en première lecture, l’instauration du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. Un pas de plus a été franchi sur la voie de la transformation de l’entrepreneur en percepteur.
La CPME contre le prélèvement à la source
La CPME ne baissera pas les bras et continuera à expliquer en quoi cette mesure est une erreur économique et sociale dans les PME.
De plus, et même si la sanction pénale initialement prévue a été ramenée de 300 000 € d’amende et 5 ans de prison à 15 000 € d’amende et 1 an de prison, cela reste inacceptable. Encourir une peine de prison pour une “fuite” alors que la confidentialité est quasiment impossible à garantir dans une petite entreprise est un comble !
Enfin le prélèvement à la source, on le sait, coûtera cher aux entreprises. Entre 420 millions d’euros (Rapport de Bercy) et 1,2 milliards d’euros (Rapport du Sénat), la première année, pour faire faire aux entreprises ce qui, jusqu’à présent, revenait – et coûtait – à Bercy qui emploie à ce titre plus de 33 000 personnes affectées à la “fiscalité des particuliers et fiscalité directe locale”.
Dès lors, et si le gouvernement persiste sur cette fausse route, il est normal de prévoir une compensation financière pour les TPE/PME au titre des “frais de gestion” (temps, adaptation des logiciels de paye, honoraire supplémentaire des experts comptables…).
C’est pourquoi, à l’instar de ce qui existe par exemple en Suisse, la CPME réclame un reversement de 1% des montants collectés dans la limite de 500 €/an pour les entreprises de moins de 11 salariés, de 2 500 €/an pour les entreprises de moins de 51 salariés et de 12 500 €/an pour les entreprises de moins de 251 salariés, soit 50 € par an et par salarié.