Le Premier Ministre Édouard Philippe a engagé la responsabilité de son gouvernement sur un discours de politique générale réaffirmant notamment un certain nombre d’engagements vis à vis du monde de l’entreprise.
Un discours de politique générale qui laisse des inconnues
Si, à ce stade, concernant le code du Travail, il n’a pas détaillé davantage le contenu de la réforme à venir, les espoirs de véritables changements restent réels. Il conviendra cependant de ne pas dévier de la ligne fixée initialement en multipliant les concessions aux différents acteurs, au risque de vider progressivement le texte de son sens.
Par ailleurs, si la baisse progressive de l’Impôt sur les Sociétés (IS) vers la moyenne européenne de 25% est une excellente nouvelle, il est indispensable de respecter le calendrier fixé. De même, si la transformation du CICE en “allègement de charges” est positive, la CPME veillera à ce que le coût du travail n’augmente pas via un élargissement de l’assiette de l’IS. Quant à la suppression du RSI par adossement au régime général, elle ne devra pas non plus se traduire par une augmentation des charges des indépendants.
Enfin l’on ne peut que se réjouir du souci budgétaire affiché et de la prise de conscience du poids de la dépense publique qui pèse sur le dynamisme de notre pays. Cela mérite d’être salué.
Reste à regretter qu’il n’ait été question ni du prélèvement à la source ni du compte personnel de prévention de la pénibilité, préoccupations majeures des entreprises françaises.