Pour la CPME, le prélèvement de l’impôt à la source (PAS) était, et reste, une mauvaise idée. Cela n’ira pas vers plus de justice sociale.
Un prélèvement de l’impôt à la source qui va coûter cher
Le Premier Ministre l’a confirmé : entrepreneur rimera avec percepteur. Il s’agit bien d’un nouvel impôt à la source. Un impôt administratif pour les entrepreneurs. A la source de la création de valeur.
De son côté, la CPME persiste et signe. Confier le prélèvement à la source aux chefs d’entreprise était, et reste aujourd’hui, une mauvaise idée. Les tergiversations de ces derniers jours n’ont finalement rien changé.
Un impôt à la source sans compensation
Au-delà de la complexité administrative et des problèmes techniques qui restent posés quoi qu’on en dise, ce dispositif aura un coût direct et indirect pour les entreprises. Il risque également d’entrainer une dégradation du climat social.
La CPME ne s’explique toujours pas cet acharnement à vouloir faire jouer aux entreprises un rôle qui n’est pas le leur, qui plus est sans aucune compensation. Le PAS aurait pu être mis en œuvre via la mensualisation, ce qui aurait évité un grand nombre d’inconvénients.
Quoi qu’il en soit la Confédération des PME continuera, comme elle le fait déjà, à accompagner les entreprises en leur communiquant toutes les informations nécessaires.
D’ores et déjà, elle les invite à éditer des bulletins de paie “à blanc” dès que possible pour s’assurer de leur conformité et corriger les éventuels dysfonctionnements avant le 1er janvier 2019.
Un prélèvement à la source qui oublie l’essentiel
Nous l’avions déjà évoqué, les patrons artisans-commerçants en colère ne vont pas baisser la pression sur cette question du prélèvement de l’impôt à la source. Cette colère ne va pas réduire avec cette augmentation des charges administratives qui pèsent sur les entreprises. Il semble de le Premier ministre Edouard Philippe n’a pas pris la mesure de la situation des entreprises dans ce dossier. Un prélèvement qui pourrait faire déborder le vase fiscal.
De la même manière que les français vont se rendre compte de l’effet sur les banques. Ces dernières calculent aujourd’hui les capacités des prêts des particuliers sur le salaire incluant les impôts. Dorénavant le secteur bancaire utilisera le salaire indiqué sur la fiche de paye, donc après impôts. Ainsi, pour un salarié à 1800 euros par mois, cela correspond à une baisse de la capacité d’emprunt de l’ordre de 50.000 euros en moins sur un prêt à 25 ans. A bon entendeur…