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+2,0% de CA pour le commerce de détail alimentaire de proximité

Après plusieurs trimestres consécutifs de recul, le commerce de détail alimentaire se repositionne en tête des secteurs les plus dynamiques.

Un commerce de détail alimentaire annonciateur d’un changement d’attitude

Au premier trimestre 2018, toutes professions confondues, le commerce de détail alimentaire réalise la plus forte hausse de chiffre d’affaires de notre observatoire national : +2,0% en moyenne et quelques prouesses impressionnantes comme les +9% de la pâtisserie artisanale, les +3,9% des crémiers-fromagers ou encore les +3,7% des bouchers et des poissonniers. Après plusieurs trimestres consécutifs de recul, précise la FCGA, les métiers de bouche retrouvent donc de belles couleurs et se repositionnent en tête des secteurs les plus dynamiques. Loin devant l’artisanat du bâtiment, à la dérive sur les trois premiers mois de l’année (-4,1%) et jadis locomotive historique de la croissance des TPE.

Cette remarquable performance des professionnels de l’alimentaire pourrait bien annoncer un mouvement de reprise durable dans les boutiques de proximité. Qualité, fraîcheur, authenticité, sécurité, convivialité et conseil : les détaillants du secteur ne manquent pas d’atouts pour séduire des consommateurs de plus en plus exigeants en ce qui concerne leur alimentation. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les points de vente traditionnels résistent aussi vaillamment aux autres circuits de distribution.

Ainsi, dans un bilan dressé par l’INSEE sur l’activité du commerce alimentaire en 2017, les ventes dans la catégorie « autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé » (incluant notamment la plupart des magasins « bio ») poursuivent leur ascension : +6,1% après +13,3% en 2016.

Les ventes des petites surfaces généralistes (supérettes et alimentations générales) sont également en hausse, de près de 5%. À l’inverse, l’activité des grandes surfaces, qui représente les deux tiers des ventes alimentaires, est en berne (-1,7% en volume). Entre les achats massifs et coûteux de denrées industrielles et la consommation de portions de qualité payées au  juste prix, les consommateurs ont tranché.

Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA.

commerce de détail alimentaire

TPE : les tops et les flops en 2015 !

Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des TPE, les petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2015. Une enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec Banque Populaire.

Les tops

  1. Les magasins de meubles: + 3,7 %
  2. Les agences immobilières: + 3,4 %
  3. Les cavistes: + 2,8 %

Les flops

  1. Les studios photo: – 7,8 %
  2. Les entreprises de carrelage-faïence: – 5,2 %
  3. Les entreprises de plâtrerie-staff-décoration: – 4,7 %

Quelques signes de convalescence, mais toujours dans un état critique !

Tel pourrait être le bulletin de santé 2015 des petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services.

Avec un indice moyen d’activité en recul de 1,7 % (contre 3,2 % un an plus tôt), la situation économique des petites entreprises reste globalement fragile, malgré les tendances encourageantes observées dans certaines professions.

Sur les 11 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 5 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, tandis que 6 améliorent relativement leurs performances en se contentant, toutefois, de diminuer le volume de leurs pertes.

Quatre enseignements à retenir

  • Tous les secteurs analysés affichent des taux d’activité négatifs entre 0,2 % (Equipement de la maison) et 3,4 % (Equipement de la personne) qui traduisent soit des reculs nets, soit des mouvements d’amélioration relative par rapport à l’année précédente. Pas un seul taux sectoriel positif cette année.
  • L’artisanat du bâtiment, locomotive économique des TPE, se redresse difficilement (-2,7 % contre – 7,5 % en 2014). Presque toutes les professions du secteur améliorent relativement leur chiffre d’affaires sans pour autant renouer véritablement avec la croissance.
  • Le commerce de détail alimentaire est le secteur qui concentre le plus grand nombre de professions qui présentent un chiffre d’affaires positif. 4 sur 9 affichent un taux d’activité au-dessus de zéro : vins et spiritueux (+ 2,8 %), fruits et légumes (+ 2,5 %), poissonnerie-primeurs (+ 1,4 %) et crémerie-fromagerie (+ 0,4 %). Dans ce dernier cas, la tendance réelle est toutefois moindre comparativement à celle de l’année précédente (2,4 %).
  • Aucun des 11 secteurs sondés ne peut se prévaloir d’une véritable progression d’activité en 2015. Même s’ils font relativement « mieux » qu’en 2014, pour la plupart d’entre eux, ils ne parviennent pas à rompre, pour autant, avec la tendance négative qui bride le développement de leur chiffre d’affaires.

Le palmarès des secteurs des TPE

6 secteurs améliorent relativement leurs performances

  • L’équipement de la maison : – 0,2 % (contre 4,5 % en 2014)
  • Les services : – 0,4 % (contre 3,7 % en 2014)
  • Les cafés, hôtels et restaurants : – 0,8 % (contre 1,3 % en 2014)
  • Les métiers de la santé : – 1,0 % (contre 1,3 % en 2014)
  • L’artisanat du bâtiment : – 2,7 % (contre 7,5 % en 2014)
  • L’équipement de la personne : -3,4 % (contre 3,8 % en 2014)

5 secteurs enregistrent un chiffre d’affaire en recul

  • La vente et la réparation auto : – 2,8 % (contre 1,5 % en 2014)
  • Les transports : – 2,6 % (contre + 0,3 % en 2014)
  • La culture et les loisirs : – 2, 1% (contre 1,9 % en 2014)
  • Le commerce de détail alimentaire : – 0,8 % (contre + 0,2 % en 2014)
  • La beauté-esthétique : – 0,4 % (contre 0,1 % en 2014)

Le hit-parade des professions TPE

LES TOPS TPE

Sur le podium

  1. Les magasins de meubles : + 3,7 %

Les commerces indépendants spécialisés dans la vente de meubles domestiques tirent clairement profit du redémarrage inattendu de ce marché. Selon une note de conjoncture de la Fédération française du négoce de l’ameublement et de l’équipement de la maison (FNAEM), 2015 est l’année de la reprise pour les professionnels du meuble. Après trois exercices de recul consécutifs ( 3,0 % en 2012, 2,9 % en 2013 et 1,5 % en 2014), le secteur retrouve enfin le chemin de la croissance et voit ses ventes progresser de 2,4 % sur l’ensemble de l’exercice pour atteindre les 9,34 milliards d’euros TTC.

  1. Les agences immobilières: + 3,4 %

Portée par la hausse des transactions, l’activité des agences immobilières s’envole en 2015. Après une stabilité au 1er semestre (entre 695 000 et 700 000 sur 12 mois glissants), le volume des transactions a augmenté de façon continue et rapide depuis le mois de juin selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). Jusqu’à atteindre et peut-être même dépasser les 800 000 ventes en 2015, ce qui équivaut à une hausse de 15,6 %. Une aubaine pour les professionnels du secteur dont le chiffre d’affaires progresse de 3,4 % (contre 9,4 % un an plus tôt).

  1. Les cavistes: + 2,8 %

C’est la plus forte hausse d’activité du commerce de détail alimentaire en 2015. Les cavistes réalisent une bonne performance (+ 2,8 %, contre 1,9 % un an plus tôt) dans un contexte pourtant marqué par une baisse constante du nombre de buveurs réguliers de vin. C’est ce que démontre une récente étude de FranceAgrimer sur la consommation de cette boisson profondément liée à l’identité culturelle française. Majoritaires (51 %) en 1980, les « buveurs réguliers » ne représentent plus que 16 % des consommateurs en 2015. Une population plutôt âgée et masculine.

Et aussi…

Les commerces de fruits et légumes (+2,5 %, contre 2,1 % en 2014), les poissonniers primeurs (+ 1,4 %, contre + 0,0 % en 2014), les fleuristes (+ 0,4 %, contre 4,6 % en 2014).

LES FLOPS TPE

Dans le rouge

  1. Les studios photo: – 7,8 %

L’avenir s’assombrit pour les studios photo traditionnels… La profession figure, pour la seconde fois consécutive, dans les trois premiers flops de l’année ( 7,8 %, contre 8,9 % en 2014). Les particuliers, qui disposent aujourd’hui d’outils numériques parfaitement fiables, réalisent eux-mêmes leurs travaux (retouches, montages, tirages éventuels…) et prises de vue (événements familiaux, fêtes…) et font donc de moins en moins appel aux services des professionnels. Ces derniers tentent de se repositionner sur de nouveaux concepts, plus attractifs : livres cadeaux, objets de communication, restauration et numérisation de photos anciennes…

  1. Les entreprises de carrelage-faïence: – 5,2 %

Même si la profession améliore relativement son activité en 2015 ( 5,2 % contre 12,1 % en 2014), elle apparaît néanmoins – et pour la troisième fois consécutive – parmi les pires résultats de l’année. Deux facteurs peuvent expliquer cette contre-performance : le manque de chantiers dans le neuf et l’essoufflement du marché de l’entretien-rénovation dans l’ancien. Une double menace qui affaiblit, d’ailleurs, la plupart des autres corps de métiers de l’artisanat du bâtiment.

  1. Les entreprises de plâtrerie-staff-décoration: – 4,7 %

La situation se détériore encore en 2015 dans ces entreprises artisanales du bâtiment : 4,7% contre – 2,1 % l’année précédente. A l’instar des carreleurs, ces professionnels subissent directement les effets de la raréfaction des chantiers sur le marché du neuf comme dans l’ancien. Toutes les professions du bâtiment, malgré les améliorations relatives constatées chez certaines d’entre elles, souffrent de ce déficit chronique de commandes.

Et aussi…

L’électricité ( 3,8 %, contre 8,7 % en 2014), le commerce de cycles et scooters ( 3,8 % contre + 1,4 % en 2014), l’horlogerie-bijouterie ( 3,4 % contre 3,9 % en 2014), le terrassement-travaux publics (3,6 % contre 6,6 % en 2014), la peinture(2,9 %, contre 7,9 % en 2014), la chaussure ( 2,7 % contre 2,4 % en 2014).

AVIS D’EXPERT

Yves MARMONT, Président de la FCGA, précise : « Même si l’indice moyen d’activité s’améliore en 2015 (- 1,7 %, contre – 3,2 % en 2014), la situation économique des petites entreprises du commerce et de l’artisanat reste extrêmement fragile. La timide croissance de l’économie française et l’absence de véritable reprise, malgré une certaine résistance de la consommation des ménages, n’ont pas permis un vrai redémarrage de l’activité dans les TPE ».

fcga banque populaire tpe

Rebond dans le commerce de détail en décembre 2015 selon l’INSEE

En décembre 2015, selon les dernières informations de l’INSEE, le volume des ventes du commerce de détail hors automobiles et motocycles se redresse nettement (+1,3%, après −0,6% en novembre). Selon les premières estimations, il serait quasi stable en janvier 2016 (+0,1%).

Le volume des ventes rebondit dans toutes les formes du commerce de détail : aussi bien les magasins spécialisés (+1,6%), les magasins non spécialisés (+0,9%) et le hors magasin (+1,0%). Au sein des magasins spécialisés, l’accélération provient notamment des autres magasins spécialisés (pharmacie, habillement, etc. : +1,8% après −1,0% en novembre) et des autres équipements du foyer (quincaillerie, peintures ; meubles, etc : +2,7% après −1,7% en novembre).

Au quatrième trimestre 2015, le volume des ventes du commerce de détail hors automobiles et motocycles baisse par rapport au troisième trimestre 2015 (−0,4%, T/T-1). Toutefois, il progresse par rapport au quatrième trimestre 2014 (+2,2%, T/T-4).

En janvier 2016, le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires se contracte toutefois

En janvier 2016, le chiffre d’affaires des grandes surfaces alimentaires se replie (−0,7% après +2,1% en décembre). Alors que les ventes en valeur reculent pour les produits alimentaires (−1,1% après +1,7%) et les carburants (−3,0% après +1,3%), celles des produits non alimentaires se redressent nettement (+3,9% après −1,8%).

L’Association des petites villes de France pour le commerce de proximité

La question de la présence des commerces de proximité dans les petites villes de France est essentielle pour nos collectivités et dans l’action d’un maire au quotidien.

Pour revitaliser les petites villes de France

Elle va de pair avec la question de l’animation et de la revitalisation des centres-villes. La proximité devient un nouvel enjeu de l’attractivité d’une commune. Voilà pourquoi l’APVF, Association des petites villes de France, et ses 1200 communes adhérentes apprécient fortement  une initiative qui révèle la vitalité des acteurs locaux de nos territoires.

Pour en savoir plus : www.apvf.asso.fr

apvf Association des petites villes de France