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+2,0% de CA pour le commerce de détail alimentaire de proximité

Après plusieurs trimestres consécutifs de recul, le commerce de détail alimentaire se repositionne en tête des secteurs les plus dynamiques.

Un commerce de détail alimentaire annonciateur d’un changement d’attitude

Au premier trimestre 2018, toutes professions confondues, le commerce de détail alimentaire réalise la plus forte hausse de chiffre d’affaires de notre observatoire national : +2,0% en moyenne et quelques prouesses impressionnantes comme les +9% de la pâtisserie artisanale, les +3,9% des crémiers-fromagers ou encore les +3,7% des bouchers et des poissonniers. Après plusieurs trimestres consécutifs de recul, précise la FCGA, les métiers de bouche retrouvent donc de belles couleurs et se repositionnent en tête des secteurs les plus dynamiques. Loin devant l’artisanat du bâtiment, à la dérive sur les trois premiers mois de l’année (-4,1%) et jadis locomotive historique de la croissance des TPE.

Cette remarquable performance des professionnels de l’alimentaire pourrait bien annoncer un mouvement de reprise durable dans les boutiques de proximité. Qualité, fraîcheur, authenticité, sécurité, convivialité et conseil : les détaillants du secteur ne manquent pas d’atouts pour séduire des consommateurs de plus en plus exigeants en ce qui concerne leur alimentation. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les points de vente traditionnels résistent aussi vaillamment aux autres circuits de distribution.

Ainsi, dans un bilan dressé par l’INSEE sur l’activité du commerce alimentaire en 2017, les ventes dans la catégorie « autres commerces de détail alimentaires en magasin spécialisé » (incluant notamment la plupart des magasins « bio ») poursuivent leur ascension : +6,1% après +13,3% en 2016.

Les ventes des petites surfaces généralistes (supérettes et alimentations générales) sont également en hausse, de près de 5%. À l’inverse, l’activité des grandes surfaces, qui représente les deux tiers des ventes alimentaires, est en berne (-1,7% en volume). Entre les achats massifs et coûteux de denrées industrielles et la consommation de portions de qualité payées au  juste prix, les consommateurs ont tranché.

Étude réalisée auprès des petites entreprises adhérentes des Centres de Gestion Agréés, membres de la FCGA.

commerce de détail alimentaire

40% des petites entreprises disparaissent en 5 ans

S’adapter au changement, c’est vital pour les petites entreprises ! Dans un environnement en perpétuelle mutation, les TPE qui ne s’adaptent pas disparaissent. C’est l’une des multiples causes de défaillance bien identifiées. Ainsi, 40% des 138 000 entreprises créées en France au premier semestre 2010 (hors auto-entrepreneurs) n’existaient plus cinq ans après (Insee).

L’enjeu économique et social des petites entreprises est de taille…

Mais comment, sur le terrain, les commerçants, les artisans et les prestataires de services indépendants s’adaptent-ils concrètement à la nouvelle donne ? Quelle dynamique du changement caractérise ces petites entreprises ?

Pour répondre à ces questions, l’enquête menée par la FCGA s’est concentrée sur les changements intervenus au cours des cinq dernières années dans les petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services.

Des repreneurs expérimentés et agiles

L’expérience n’interdit pas l’esprit d’initiative. Plus des trois quarts des dirigeants de TPE questionnés (76,1%) sont à la tête d’une entreprise qu’ils ont reprise. Moins d’un tiers (30,4%) dirigent une structure qu’ils ont eux-mêmes créée. La majorité des répondants (29%) exploitent leur affaire depuis plus de 20 ans et une part plus importante des sondés (59%) depuis plus de 10 ans. Il s’agit donc, pour la plupart d’entre elles, d’entreprises bien installées. Sachez enfin que, sur la totalité des dirigeants questionnés, la part des dirigeants de moins de 30 ans est majoritaire (32,9%).

Beaucoup de changements côté clients, peu de nouveautés côté employés

Le contraste entre la sphère commerciale et la dimension sociale est saisissant. Parmi les changements « importants » ou « assez importants » cités par les dirigeants de petites entreprises, on retiendra ceux qui concernent l’activité même de l’entreprise (32% au total), ses clients (40,9%) ou encore sa stratégie de communication (27,5%).

Si la vie économique des TPE a connu des transformations significatives au cours des cinq dernières années, on notera en revanche la grande stabilité (pas ou peu de changement dans 85% des cas en moyenne) de tous les volets liés à la dynamique sociale : management, recrutement, licenciement, rémunération…

Surtout pour s’adapter à la conjoncture et à la concurrence

Quels sont les principaux motifs qui conduisent au changement dans une TPE ? La conjoncture (45,2%) et la concurrence (32%) répondent d’abord les chefs d’entreprise questionnés. Ce qui signifie que les changements sont, la plupart du temps, induits par des facteurs extérieurs à l’entreprise.

Mais il faut noter que c’est la volonté du dirigeant et sa capacité d’anticipation qui sont à l’origine des changements dans 27,5% des cas. Deux autres facteurs relativement importants sont également cités par les entrepreneurs : les nouvelles dispositions réglementaires (26,2%) et les clients (25,4%).

Des clients enthousiastes, des salariés sceptiques et des proches incrédules…

Stop aux idées reçues ! Pour une majorité de dirigeants de TPE (49,1%), ce sont les clients qui accueillent le mieux les changements apportés à l’organisation de l’entreprise. Politique tarifaire, stratégie commerciale, communication, gamme de produits, services… : les habitués seraient relativement compréhensifs en ce qui concerne tous ces aspects qui les affectent directement. En interne, le personnel est moins souple : seulement 35% des répondants déclarent que les salariés valideraient les changements décidés.

Enfin et contre toute attente, un quart seulement des chefs d’entreprise à la tête d’une exploitation familiale affirment que leurs décisions sont bien accueillies par leurs proches… En cela, la formation peut également être un atout.

Alexis GOVCIYAN, Directeur de l’Institut supérieur des métiers, précise : « Les dirigeants de TPE sont conduits, dans un contexte de concurrence et de performance, à s’appuyer plus que jamais sur leur dynamique interne et l’implication de leurs salariés, car il est évident que le management de la ressource humaine est un élément clé du développement économique ».

Méthodologie de l’Observatoire

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

formation des petites entreprises

Les petites entreprises du commerce toujours dans la course

En 2016, les petites entreprises du commerce, mais aussi de l’artisanat et des services maintiennent le cap sur la croissance dans un contexte politico-économique pour le moins tourmenté…

Malgré un indice moyen d’activité toujours négatif (0,6% contre 1,7% l’année précédente), la dynamique de reconquête des marchés enclenchée un an plus tôt résiste à la conjoncture. Globalement, les chiffres sont restés stables et le décrochage général tant redouté n’a pas eu lieu.

Sur les douze secteurs professionnels passés au crible par les statisticiens de la FCGA, sept enregistrent un chiffre d’affaires en progression nette, deux améliorent relativement leurs performances et trois affichent un chiffre d’affaires en recul.

Trois enseignements à retenir

7 secteurs sur 12 présentent des taux d’activité positifs compris entre + 0,1% (Hôtellerie-restauration ou métiers de la santé) et + 1,5% (Services), alors qu’ils enregistraient tous des moyennes annuelles négatives un an plus tôt. Une tendance de fond qui illustre bien la formidable capacité des petites entreprises à se repositionner sur leurs marchés par temps de crise.

L’artisanat du bâtiment, locomotive économique des TPE, se redresse légèrement (-2,1% contre -2,7% en 2015). Hormis la maçonnerie (3,3% contre 1,8%) et la plomberie-chauffage-sanitaire (2,6% contre 1,5%), toutes les professions du secteur améliorent relativement leurs chiffres d’affaires sans pour autant renouer avec une franche croissance. Et sans jamais afficher un seul taux positif…

Le commerce de détail alimentaire reste, cette année encore, le secteur qui concentre le plus grand nombre de professions qui présentent un chiffre d’affaires positif. 6 sur 9 affichent un taux d’activité au-dessus de zéro. Mais, dans la moitié des cas, il s’agit en réalité d’activités en recul relatif : vins et spiritueux (+1,4% contre +2,8%), fruits et légumes (+0,6% contre +2,5%), poissonnerie-primeurs (+ 1,3% après + 1,4%). Seules la crémerie-fromagerie (+

1,3% contre +0,4%), la charcuterie (+ 0,7% contre 0,1%) et la pâtis-serie (+ 0,5% contre 0,0%) sont en réelle progression. La boulangerie-pâtisserie (0,5% contre 1,2%) et l’alimentation générale (1,3% après 1,5%) réduisent le volume de leurs pertes, tandis que la boucherie-charcuterie diminue légèrement ses recettes (1,5% contre 1,3%).

LE PALMARÈS DES SECTEURS

➢ 7 secteurs enregistrent un chiffre d’affaires en hausse

  • Les services + 1,5% (contre 0,4% en 2015)
  • La vente et la réparation auto + 0,9% (contre 2,8% en 2015)
  • Les transports + 0,8% (contre 2,6% en 2015)
  • Les entreprises de parcs et jardins + 0,6% (contre 1,6% en 2015)
  • La beauté-esthétique + 0,6% (contre 0,4% en 2015)
  • Les cafés, hôtels et restaurants + 0,1% (contre 0,8% en 2015)
  • Les métiers de la santé + 0,1% (contre 1,0% en 2015)

3 améliorent relativement leurs performances

  • La culture et les loisirs -0,1% (contre 2,1% en 2015)
  • Le commerce de détail alimentaire -0,4% (contre 0,8% en 2015)
  • L’artisanat du bâtiment -2,1% (contre 2,7% en 2015)

2 secteurs enregistrent un chiffre d’affaire en recul

  • L’équipement de la maison -0,1% (contre 0,2% en 2015)
  • L’équipement de la personne -3,8% (contre 3,4% en 2015)

LE HIT-PARADE DES PROFESSIONS

Les TOPS des petites entreprises

Sur le podium

  1. LES BOUTIQUES D’ÉLECTROMÉNAGER-TV-HIFI + 5,8%

C’est le record de l’année, tous secteurs et toutes professions confondues. Les boutiques de proximité spéciali-sées dans la vente d’appareils électroménagers, les téléviseurs et le matériel hifi occupent la première place de notre palmarès annuel. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 5,8%, ils créent la surprise après une année 2015 compliquée (2,7%). C’est surtout le dynamisme du marché du petit électroménager (centri-fugeuses, aspirateurs-balais, robots culinaires…) qui booste les ventes. Accueil, conseil, qualité de la relation humaine : les magasins de proximité exploitent avec talent leurs atouts naturels pour se démarquer des grandes enseignes spécialisées et de l’offre des hypermarchés.

  1. LES COMMERCES DE CYCLES + 2,5%

La profession peut dire merci au vélo électrique ! Depuis cinq ans, le marché est porté par une croissance annuelle de 30 à 35%. En 2016, près de 150 000 vélos électriques ont été vendus selon l’ADEME et l’Union des sports et du cycle. Pour les 1 970 petites entreprises françaises spécialisées dans la vente et la réparation de

cycles, c’est une véritable aubaine. Estimé à 1,7 milliard d’euros par l’Observatoire du Cycle, le marché devrait connaître une nouvelle accélération en 2017 avec l’entrée en vigueur de l’aide financière de 200 euros débloquée par le gouvernement pour toute acquisition d’un vélo à assistance électrique (décret paru au JO le 18 février 2017).

  1. LES TAXIS -AMBULANCES + 1,8%

Rudement malmenés, ces dernières années, par le développement des transports alternatifs urbains et des voitures de transport avec chauffeur (VTC), les 60 000 chauffeurs de taxis exerçant en France sont globalement toujours affaiblis. Ceux qui assurent des prestations de transport de personnes malades ou en situation d’urgence sanitaire s’en sortent cependant mieux que les autres. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 1,8% (contre 2,4% un an plus tôt), les taxis-ambulances ont retrouvé le chemin de la croissance en 2016.

Et aussi…

Les carrossiers automobile (+ 1,5% contre 0,3%), les crémeries fromageries (+ 1,3% contre + 0,4%), les entreprises de nettoyage (+ 0,8% contre + 0,5%), les laveries et pressings (+ 0,6% contre 2,5%)…

Les FLOPS des petites entreprises

Dans le rouge

  1. LES AGENCES IMMOBILIÈRES -7,1%

En 2016, selon la FNAIM, 850 000 transactions ont été enregistrées en France. Un record depuis 2006 ! Stimulées par la baisse des taux bancaires (qui remontent cependant légèrement depuis la fin de l’année dernière) et des prix en hausse modérée (mais qui pourraient bien s’emballer, si la reprise se confirme), ces ventes ne profitent cependant pas aux agences immobilières indépendantes dont l’activité se détériore nettement.

  1. LES DÉTAILLANTS EN CHAUSSURES -5,5%

C’est la plus forte baisse d’activité de l’Equipement de la personne en 2016. Au 3ème trimestre, les détaillants en chaussures ont subi un effondrement de leurs ventes : 11,9% ; une chute de chiffre d’affaires qui s’explique principalement par l’intensification de la pression concurrentielle exercée par les autres acteurs du marché sur les détaillants traditionnels : sites de vente en ligne, magasins d’enseignes, rayons chaussures des chaînes de prêt-à-porter, offre des magasins de sport…

  1. LES STUDIOS PHOTO -4,7%

La profession collectionne les flops… C’est la troisième année consécutive qu’elle figure parmi les moins bonnes performances de l’année. Même si son taux moyen d’activité s’améliore par rapport à ceux des deux années précédentes (7,8% en 2015 après 8,9% en 2014), elle traverse une crise historique. La banalisation des smartphones équipés d’appareils photo de qualité combinés à des applications gratuites de traitement d’image et de partage instantané a porté un coup sévère à l’activité des studios traditionnels.

Et aussi…

Le prêt-à-porter (4,0% contre 3,9%), l’optique-lunetterie (3,4% contre 1,1%), la lingerie (3,4% contre 1,6%), la maçonnerie (3,3% contre 1,8%)…

AVIS D’EXPERT

« Après avoir encaissé le choc des attentats de 2015 et les conséquences du climat d’insécurité sur leurs ventes, les petites entreprises sont confrontées, depuis le second semestre 2016, à « l’effet présidentielles » qui se traduit par un ralentissement des décisions d’achats des consommateurs et au report de nombreux projets d’investissement en raison de l’incertitude politique ».
Yves MARMONT, Président de la FCGA

MÉTHODOLOGIE DE L’OBSERVATOIRE

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

petites entreprises

Les attentes des dirigeants de TPE en terme de maladie, invalidité, retraite…

Connaissance de leurs droits rattachés au régime obligatoire, perception de la qualité de leur couverture de base, souscription de contrats complémentaires, demande de services supplémentaires… Une enquête inédite de la FCGA passe en revue les attentes des dirigeants de TPE matière de protection sociale.

Les dirigeants de TPE en question

Le régime obligatoire, kézako ? Missions de l’organisme, nature des droits ouverts, mode de calcul des cotisations, droits annexes ou encore versement des prestations : tous ces sujets demeurent bien flous dans l’esprit de la majorité des artisans et commerçants questionnés.

La plupart d’entre eux (67,2%) déclare être mal informés sur leur couverture d’assurance maladie obligatoire. Qu’il s’agisse de créateurs récemment affiliés ou de dirigeants rattachés depuis longtemps au régime de protection sociale des indépendants…

  • Pharmacie, optique, dentaire : priorité aux frais de santé !

Pour améliorer les garanties offertes par le régime de base en matière de maladie, invalidité ou retraite, la majorité des entrepreneurs sondés déclare avoir souscrit un contrat complémentaire.

Dans la plupart des cas (63,4%), ils souhaitent d’abord bénéficier d’une meilleure couverture des frais de santé : pharmacie, optique, dentaire… Ils sont moins nombreux à penser aux conséquences d’un arrêt de travail sur le niveau de leurs revenus en cas de maladie ou d’accident (56,5%). Enfin, malgré une fiscalité avantageuse, ils ne sont que 56,7% à avoir opté pour un dispositif de retraite complémentaire.

  • Régime des indépendants vs régime des salariés ?

Lorsqu’on leur demande s’ils estiment que leur couverture maladie obligatoire est comparable à celle dont bénéficient les salariés, les dirigeants de petites entreprises interrogés répondent massivement par la négative.

Pourtant, en réalité, la protection est quasiment identique dans les deux cas. Ainsi, ils ne sont que 18,9% à affirmer que la prise en charge d’un arrêt de travail pour maternité est comparable, que l’on soit salarié ou indépendant. Ils sont encore moins nombreux (12%) à penser qu’un arrêt de travail en cas d’accident ou maladie ouvre droit aux mêmes prestations.

  • Des téléconseillers pas toujours faciles à joindre…

Temps d’attente trop long, faible disponibilité des téléconseillers, horaires d’ouverture du service trop restreints… Les dirigeants de TPE (30,47%) souhaiteraient pouvoir joindre plus facilement leur organisme conventionné par téléphone. Plus d’un quart d’entre eux (25,95%) réclament un meilleur accueil de proximité, avec des structures locales dédiées pour y effectuer leurs démarches. Dans une proportion similaire (24,12%), les dirigeants de TPE apprécieraient également de pouvoir accomplir leurs formalités en ligne.

AVIS D’EXPERT

Bruno LIONEL-MARIE
Bruno LIONEL-MARIE

Bruno LIONEL-MARIE, Responsable national du développement de la Ram, 1er organisme conventionné du Régime social des indépendants (RSI)

« … Le professionnel indépendant bénéfice d’une couverture de base sensiblement équivalente à celle du salarié, mais il doit bâtir une protection sociale complémentaire en fonction de sa situation professionnelle et personnelle. »

« … Il est fréquent d’entendre que les salariés bénéficient d’une meilleure couverture que les indépendants, alors que la couverture de base est quasiment identique en ce qui concerne la maladie tant en prestations en espèces qu’en nature. »

« … On constate que les chefs d’entreprise recherchent, avant toutes choses, des services leur permettant de simplifier et de faciliter la gestion quotidienne de leur assurance maladie. »

  • Méthodologie de l’Observatoire

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17.000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2.000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

dirigeants de tpe

TPE : les tops et les flops en 2015 !

Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des TPE, les petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2015. Une enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec Banque Populaire.

Les tops

  1. Les magasins de meubles: + 3,7 %
  2. Les agences immobilières: + 3,4 %
  3. Les cavistes: + 2,8 %

Les flops

  1. Les studios photo: – 7,8 %
  2. Les entreprises de carrelage-faïence: – 5,2 %
  3. Les entreprises de plâtrerie-staff-décoration: – 4,7 %

Quelques signes de convalescence, mais toujours dans un état critique !

Tel pourrait être le bulletin de santé 2015 des petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services.

Avec un indice moyen d’activité en recul de 1,7 % (contre 3,2 % un an plus tôt), la situation économique des petites entreprises reste globalement fragile, malgré les tendances encourageantes observées dans certaines professions.

Sur les 11 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 5 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, tandis que 6 améliorent relativement leurs performances en se contentant, toutefois, de diminuer le volume de leurs pertes.

Quatre enseignements à retenir

  • Tous les secteurs analysés affichent des taux d’activité négatifs entre 0,2 % (Equipement de la maison) et 3,4 % (Equipement de la personne) qui traduisent soit des reculs nets, soit des mouvements d’amélioration relative par rapport à l’année précédente. Pas un seul taux sectoriel positif cette année.
  • L’artisanat du bâtiment, locomotive économique des TPE, se redresse difficilement (-2,7 % contre – 7,5 % en 2014). Presque toutes les professions du secteur améliorent relativement leur chiffre d’affaires sans pour autant renouer véritablement avec la croissance.
  • Le commerce de détail alimentaire est le secteur qui concentre le plus grand nombre de professions qui présentent un chiffre d’affaires positif. 4 sur 9 affichent un taux d’activité au-dessus de zéro : vins et spiritueux (+ 2,8 %), fruits et légumes (+ 2,5 %), poissonnerie-primeurs (+ 1,4 %) et crémerie-fromagerie (+ 0,4 %). Dans ce dernier cas, la tendance réelle est toutefois moindre comparativement à celle de l’année précédente (2,4 %).
  • Aucun des 11 secteurs sondés ne peut se prévaloir d’une véritable progression d’activité en 2015. Même s’ils font relativement « mieux » qu’en 2014, pour la plupart d’entre eux, ils ne parviennent pas à rompre, pour autant, avec la tendance négative qui bride le développement de leur chiffre d’affaires.

Le palmarès des secteurs des TPE

6 secteurs améliorent relativement leurs performances

  • L’équipement de la maison : – 0,2 % (contre 4,5 % en 2014)
  • Les services : – 0,4 % (contre 3,7 % en 2014)
  • Les cafés, hôtels et restaurants : – 0,8 % (contre 1,3 % en 2014)
  • Les métiers de la santé : – 1,0 % (contre 1,3 % en 2014)
  • L’artisanat du bâtiment : – 2,7 % (contre 7,5 % en 2014)
  • L’équipement de la personne : -3,4 % (contre 3,8 % en 2014)

5 secteurs enregistrent un chiffre d’affaire en recul

  • La vente et la réparation auto : – 2,8 % (contre 1,5 % en 2014)
  • Les transports : – 2,6 % (contre + 0,3 % en 2014)
  • La culture et les loisirs : – 2, 1% (contre 1,9 % en 2014)
  • Le commerce de détail alimentaire : – 0,8 % (contre + 0,2 % en 2014)
  • La beauté-esthétique : – 0,4 % (contre 0,1 % en 2014)

Le hit-parade des professions TPE

LES TOPS TPE

Sur le podium

  1. Les magasins de meubles : + 3,7 %

Les commerces indépendants spécialisés dans la vente de meubles domestiques tirent clairement profit du redémarrage inattendu de ce marché. Selon une note de conjoncture de la Fédération française du négoce de l’ameublement et de l’équipement de la maison (FNAEM), 2015 est l’année de la reprise pour les professionnels du meuble. Après trois exercices de recul consécutifs ( 3,0 % en 2012, 2,9 % en 2013 et 1,5 % en 2014), le secteur retrouve enfin le chemin de la croissance et voit ses ventes progresser de 2,4 % sur l’ensemble de l’exercice pour atteindre les 9,34 milliards d’euros TTC.

  1. Les agences immobilières: + 3,4 %

Portée par la hausse des transactions, l’activité des agences immobilières s’envole en 2015. Après une stabilité au 1er semestre (entre 695 000 et 700 000 sur 12 mois glissants), le volume des transactions a augmenté de façon continue et rapide depuis le mois de juin selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). Jusqu’à atteindre et peut-être même dépasser les 800 000 ventes en 2015, ce qui équivaut à une hausse de 15,6 %. Une aubaine pour les professionnels du secteur dont le chiffre d’affaires progresse de 3,4 % (contre 9,4 % un an plus tôt).

  1. Les cavistes: + 2,8 %

C’est la plus forte hausse d’activité du commerce de détail alimentaire en 2015. Les cavistes réalisent une bonne performance (+ 2,8 %, contre 1,9 % un an plus tôt) dans un contexte pourtant marqué par une baisse constante du nombre de buveurs réguliers de vin. C’est ce que démontre une récente étude de FranceAgrimer sur la consommation de cette boisson profondément liée à l’identité culturelle française. Majoritaires (51 %) en 1980, les « buveurs réguliers » ne représentent plus que 16 % des consommateurs en 2015. Une population plutôt âgée et masculine.

Et aussi…

Les commerces de fruits et légumes (+2,5 %, contre 2,1 % en 2014), les poissonniers primeurs (+ 1,4 %, contre + 0,0 % en 2014), les fleuristes (+ 0,4 %, contre 4,6 % en 2014).

LES FLOPS TPE

Dans le rouge

  1. Les studios photo: – 7,8 %

L’avenir s’assombrit pour les studios photo traditionnels… La profession figure, pour la seconde fois consécutive, dans les trois premiers flops de l’année ( 7,8 %, contre 8,9 % en 2014). Les particuliers, qui disposent aujourd’hui d’outils numériques parfaitement fiables, réalisent eux-mêmes leurs travaux (retouches, montages, tirages éventuels…) et prises de vue (événements familiaux, fêtes…) et font donc de moins en moins appel aux services des professionnels. Ces derniers tentent de se repositionner sur de nouveaux concepts, plus attractifs : livres cadeaux, objets de communication, restauration et numérisation de photos anciennes…

  1. Les entreprises de carrelage-faïence: – 5,2 %

Même si la profession améliore relativement son activité en 2015 ( 5,2 % contre 12,1 % en 2014), elle apparaît néanmoins – et pour la troisième fois consécutive – parmi les pires résultats de l’année. Deux facteurs peuvent expliquer cette contre-performance : le manque de chantiers dans le neuf et l’essoufflement du marché de l’entretien-rénovation dans l’ancien. Une double menace qui affaiblit, d’ailleurs, la plupart des autres corps de métiers de l’artisanat du bâtiment.

  1. Les entreprises de plâtrerie-staff-décoration: – 4,7 %

La situation se détériore encore en 2015 dans ces entreprises artisanales du bâtiment : 4,7% contre – 2,1 % l’année précédente. A l’instar des carreleurs, ces professionnels subissent directement les effets de la raréfaction des chantiers sur le marché du neuf comme dans l’ancien. Toutes les professions du bâtiment, malgré les améliorations relatives constatées chez certaines d’entre elles, souffrent de ce déficit chronique de commandes.

Et aussi…

L’électricité ( 3,8 %, contre 8,7 % en 2014), le commerce de cycles et scooters ( 3,8 % contre + 1,4 % en 2014), l’horlogerie-bijouterie ( 3,4 % contre 3,9 % en 2014), le terrassement-travaux publics (3,6 % contre 6,6 % en 2014), la peinture(2,9 %, contre 7,9 % en 2014), la chaussure ( 2,7 % contre 2,4 % en 2014).

AVIS D’EXPERT

Yves MARMONT, Président de la FCGA, précise : « Même si l’indice moyen d’activité s’améliore en 2015 (- 1,7 %, contre – 3,2 % en 2014), la situation économique des petites entreprises du commerce et de l’artisanat reste extrêmement fragile. La timide croissance de l’économie française et l’absence de véritable reprise, malgré une certaine résistance de la consommation des ménages, n’ont pas permis un vrai redémarrage de l’activité dans les TPE ».

fcga banque populaire tpe

Quelles pratiques de formation dans les TPE ?

Quels sont leurs besoins prioritaires ? Sont-elles nombreuses à participer aux stages ? Et dans quelles professions ? La dernière enquête de la FCGA passe au crible les pratiques de formation dans les petites entreprises. Principaux enseignements.

Chaque année, partout en France, des milliers d’artisans, commerçants et prestataires de services indépendants participent aux actions de formation selon les Centres de Gestion Agréés (CGA). L’enquête statistique exclusive menée par la FCGA sur les pratiques de formation dans les TPE vient étayer cette connaissance pratique du terrain.

Priorité à l’efficacité professionnelle avec la formation dans les TPE

Premier enseignement : ce sont les formations dédiées à l’accroissement de l’efficacité professionnelle qui remportent les faveurs des entrepreneurs (44,5%). Concrètement, il s’agit de stages pratiques destinés à améliorer les capacités d’organisation des dirigeants de TPE et leur maîtrise technique : gestion du temps ou acquisition de nouvelles compétences “métier”, par exemple.

Les formations consacrées à la communication et à l’action commerciale répondent aussi à un besoin prioritaire pour 29,5% des artisans, commerçants et prestataires interrogés. Développer la prospection, dynamiser les ventes ou encore faire sa publicité sur les réseaux sociaux sont autant de thèmes qui attirent les stagiaires en formation.

L’usage de l’outil informatique arrive en troisième position des thèmes préférés des chefs d’entreprises (27,5%). Tandis que les thèmes en lien avec des problématiques de gestion et de comptabilité occupent la quatrième place (26%).

Pharmaciens et opticiens en tête

Sur les douze derniers mois, moins des deux tiers (60,9%) des chefs de petites entreprises questionnés déclarent avoir participé à une action de formation. Un taux moyen qui dissimule une grande diversité de situations selon les secteurs d’activité. Les professionnels de la santé (pharmaciens et opticiens) sont, de loin, les plus gros consommateurs de formation. Avec un taux de participation de 80,3%, ils figurent en tête des secteurs les plus dynamiques.

En deuxième position, on retrouve le secteur “Culture et Loisirs” (librairies, papeteries, magasins de sports, studios photographiques, débitants de tabacs…) : 37%. L’équipement de la maison (électroménager, bricolage, meubles…), soumis à une perpétuelle innovation technologique, occupe la troisième place (31,7%). Pour leur part, les artisans du bâtiment et les professionnels de l’automobile, habitués des stages fournisseurs, se partagent le quatrième rang avec un taux identique de 25,7%.

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Vent de panique dans les petites entreprises !

activite-et-tendances-2014-FCGA petites entreprisesEn 2014, tous les indicateurs sont dans le rouge. En moyenne, toutes professions confondues, le chiffre d’affaires des TPE enregistre un recul de 3,2% (contre -0,1% l’année précédente). Plus grave encore : aucun secteur d’activité n’affiche un taux d’accroissement positif de son activité et la quasi-totalité des professions analysées présente des niveaux de chiffres d’affaires en baisse significative.
C’est le résultat d’une analyse portant sur 8 secteurs d’activité passés au crible, centrée sur 26 professions du commerce et de l’artisanat examinées à la loupe par la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA).

4 secteurs d’activité sur 8 améliorent relativement leurs performances par rapport à 2013, tout en se maintenant néanmoins dans une tendance négative :

  • Equipement de la personne : – 3,8% (contre -4,3%)
  • Vente et réparation auto-moto : – 1,5% (contre -3,2%)
  • Café-hôtellerie-restauration : – 1,3% (contre -1,4%)
  • Beauté-Esthétique : – 0,1% (contre -0,4%)

Les 4 autres secteurs présentent un chiffre d’affaires en net recul comparativement à celui réalisé un an plus tôt :

  • Artisanat du bâtiment : -7,5% (contre +1,6%)
  • Equipement de la maison : -4,5% (contre -3,7%)
  • Métiers de la santé : -1,3% (contre -0,8%)
  • Commerce de détail alimentaire : +0,2% (contre +1,4%)

Détail des performances, secteur par secteur

  • L’artisanat du bâtiment : -7,5%
    Après avoir bénéficié d’un court répit en 2013 (+1,6%), l’activité des petites entreprises du bâtiment replonge sévèrement en 2014. C’est la plus forte baisse de chiffre d’affaires jamais enregistrée au cours de ces dix dernières années. Aucun des six métiers du secteur n’échappe à la crise, des couvreurs (-5,5%) aux électriciens (-8,7%). Cette mauvaise performance affaiblit l’économie générale des petites entreprises, privée de sa locomotive naturelle.
  • L’équipement de la maison : -4,5%
    Toujours pas de reprise dans les commerces indépendants spécialisés dans l’équipement de la maison. Paradoxalement, alors que la filière conserve un certain dynamisme (+1,4% en 2014 selon le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménagers), notamment sur le segment du petit électroménager, les revendeurs traditionnels ne tirent pas profit de cette tendance. Réseaux d’enseignes et grande distribution semblent se partager la plus grande part de ce marché qui pèse 7,6 milliards d’euros selon le GIFAM.
  • L’équipement de la personne : -3,8%
    Si le secteur regagne un petit demi-point par rapport à 2013 (-4,3%), il reste totalement sinistré. Toutes les professions qui le composent affichent des taux d’activité largement négatifs, entre -2,4% (chaussures) et -3,9% (lingerie et horlogerie-bijouterie). Ces boutiques indépendantes semblent fortement impactées par les nouvelles stratégies d’achat anti-crise déployées par les consommateurs : groupement des achats pendant les soldes, bonnes affaires sur Internet, recours aux discounters…
  • La vente et réparation auto-moto : -1,5%
    Si le secteur, dans son ensemble, donne quelques signes d’amélioration par rapport à 2013 (-3,2%), on n’entrevoit toujours pas de véritable redémarrage de l’activité. Dans ce contexte défavorable, les garagistes indépendants ne parviennent toujours pas à sortir la tête de l’eau (-2,3%), même si ce recul de chiffre d’affaires et moins important que celui enregistré en 2013 (-4,1%).
  • Le commerce de détail alimentaire : + ,2%
    Au palmarès économique des petites entreprises, les professionnels de l’alimentation sont les seuls, tous secteurs confondus, qui affichent un taux d’activité positif (même s’il est en recul par rapport à l’année précédente : +1,4%). Certaines professions parviennent même à maintenir un niveau de chiffre d’affaires sensiblement comparable à celui de 2013. C’est notamment le cas des pâtissiers (+1,7% contre +1,8%) et des charcutiers (+2,0% contre +2,2%).
  • Les métiers de la beauté et de l’esthétique : -0,1%
    Toujours négatif en 2014, l’indice d’activité du secteur s’améliore cependant légèrement par rapport à l’année précédente (-0,4%). Très sensible aux arbitrages de consommation des ménages, le chiffre d’affaires des professions du bien-être souffre à la fois des espacements des visites de la clientèle et de la baisse du ticket moyen.

Méthodologie de l’étude « Activité et Tendances »
Cette dernière édition du recueil « Activité et Tendances » analyse l’évolution du chiffre d’affaires, en 2014, de 26 professions issues de 8 grands secteurs d’activité. Les chiffres clés d’un échantillon représentatif de 17 000 TPE ont été finement étudiés pour les besoins de cette étude. Ces petites entreprises, en majorité individuelles, sont toutes membres d’un centre de gestion agréé. 70 CGA appartenant à notre réseau ont participé activement à la collecte des données.

Les tops et les flops des TPE en 2014, profession par profession

Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2014. Une enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec la Banque Populaire.

Les tops

  1. LES CRÉMIERS-FROMAGERS ► +2,4 %
  2. LES PARFUMERIES ► +2,3 %
  3. LA CHARCUTERIE ► +2,0 %

Les flops

  1. LES ENTREPRISES DE CARRELAGE-FAÏENCE ►-12,1 %
  2. LES AGENCES IMMOBILIÈRES ►-9,4 %
  3. LES STUDIOS PHOTO ►-8,9 %

Année noire dans le commerce et l’artisanat en 2014 ! Avec un indice moyen en recul de 3,2 % (contre -0,1 % un an plus tôt), l’activité des petites entreprises chute dans tous les secteurs analysés. Sur les 12 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 6 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, 1 affiche une performance identique, tandis que 5 améliorent relativement leurs performances en se contentant toutefois de réduire l’importance de leurs pertes. Aucun secteur ne peut se targuer d’une franche et nette progression d’activité en 2014. D’autre part, à l’exception des entreprises spécialisées dans l’entretien des parcs et jardins (+1,1 %), des transports de personnes et de marchandises (+0,3 %) et du commerce de détail alimentaire (+0,2 %), tous les groupes de métiers présentent des taux négatifs. L’examen comparatif des 54 professions étudiées, même s’il peut révéler quelques disparités, dresse le portrait d’une économie de proximité sévèrement frappée par la crise.

Le palmarès des secteurs

Les tops

  1. LES CRÉMIERS-FROMAGERS ►+2,4 %
  2. LES PARFUMERIES ►+2,3 %
  3. LA CHARCUTERIE ►+2,0 %

Les flops

  1. LES ENTREPRISES DE CARRELAGE-FAÏENCE ►12,1 %
  2. LES AGENCES IMMOBILIÈRES ►9,4 %
  3. LES STUDIOS PHOTO ►8,9 %

Année noire dans le commerce et l’artisanat en 2014 ! Avec un indice moyen en recul de 3,2 % (contre -0,1 % un an plus tôt), l’activité des petites entreprises chute dans tous les secteurs analysés. Sur les 12 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 6 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, 1 affiche une performance identique, tandis que 5 améliorent relativement leurs performances en se contentant toutefois de réduire l’importance de leurs pertes. Aucun secteur ne peut se targuer d’une franche et nette progression d’activité en 2014. D’autre part, à l’exception des entreprises spécialisées dans l’entretien des parcs et jardins (+1,1 %), des transports de personnes et de marchandises (+0,3 %) et du commerce de détail alimentaire (+0,2 %), tous les groupes de métiers présentent des taux négatifs. L’examen comparatif des 54 professions étudiées, même s’il peut révéler quelques disparités, dresse le portrait d’une économie de proximité sévèrement frappée par la crise.

LE PALMARÈS DES SECTEURS

5 secteurs améliorent relativement leurs performances :
– Le commerce de détail alimentaire ► +0,2 % (contre +1,4 % en 2013)
– La beauté-esthétique ► -0,1 % (contre -0,4 % en 2013)
– Les cafés, hôtels et restaurants ► -1,3 % (contre -1,4 % en 2013)
– La vente et réparation automobile ► -1,5 % (contre -3,2 % en 2013)
– L’équipement de la personne ► -3,8 % (contre -4,3 % en 2013)

1 secteur affiche un chiffre d’affaires stable :
– Les transports ► +0,3 % (contre +0,3 % en 2013)

6 secteurs enregistrent un chiffre d’affaires en recul :
– L’artisanat du bâtiment ► -7,5 % (contre +1,6 % en 2013)
– L’équipement de la maison ► -4,5 % (contre -3,9 % en 2013)
– Les services ► -3,7 % (contre +3,1 % en 2013)
– La culture et les loisirs ► -1,9 % (contre -1,6 % en 2013)
– Les métiers de la santé ► -1,3 % (contre -0,9 % en 2013)
– Les entreprises de parcs et jardins ► +1,1 % (contre +2,2 % en 2013)

LES TOPS

Sur le podium

  • LES CRÉMIERS-FROMAGERS ► +2,4 %
    La crémerie-fromagerie a le vent en poupe ! La profession réalise la plus forte hausse de chiffre d’affaires de l’année 2014, tous secteurs confondus. Insensibles à la crise, les fromagers séduisent les consommateurs par leurs atouts naturels : fabrication maison, authenticité des produits, recettes des terroirs… Depuis le début de l’année, à l’initiative de Carole Delga, Secrétaire d’Etat en charge du commerce, de l’artisanat, de la consommation, de l’économie sociale et solidaire, les professionnels qui effectuent un acte de transformation peuvent bénéficier du statut d’artisan. Une bonne nouvelle pour les 3 200 entreprises du secteur (60 % en boutiques et 40 % sur les marchés) qui se partagent un chiffre d’affaires de 820 millions d’euros.
  • LES PARFUMERIES ► +2,3 %
    Contre toute attente, sur un marché dominé par les grandes enseignes spécialisées, les parfumeries indépendantes regagnent des parts de marché en 2014. Si la distribution sélective, dans son ensemble, se porte globalement mieux que d’autres secteurs comme la coiffure ou les instituts de beauté, la concurrence de nouveaux entrants – pharmaciens en tête – inquiètent les professionnels du secteur. D’une manière générale, les tarifs des cosmétiques sont paradoxalement souvent moins élevés dans les officines. Ce qui explique, en partie, la baisse de fréquentation observée dans les points de vente ces dernières années.
  • LA CHARCUTERIE ► +2,0 %
    En léger recul par rapport à l’année précédente, l’activité des entreprises de charcuterie-traiteur affiche cependant un honorable +2,0 % (contre +2,2 % en 2013). A l’instar des fromagers (voir ci-dessus), les charcutiers sont clairement identifiés par les consommateurs comme de véritables artisans du goût. Produits traditionnels, recettes maison, portions adaptées, juste prix et conseil sont autant d’arguments de vente qui attirent la clientèle. La profession, dans un contexte de crise, a su communiquer sur ces points forts pour maintenir ses ventes.

En forme relative

Les principales professions dont le chiffre d’affaires s’améliore relativement par rapport à l’année 2013 :
– Le commerce de cycles et scooters ► +1,4 % (contre -6,4 % en 2013)
– Les entreprises de parcs et jardins ► +1,1 % (contre +0,9 % en 2013)
– L’esthétique ► -0,2 % (contre -1,2 % en 2013)
– La coiffure ► -0,2 % (contre -0,5 % en 2013)

LES FLOPS

Dans le rouge

  • LES ENTREPRISES DE CARRELAGE-FAÏENCE ► -12,1 %
    Seconde année consécutive de baisse d’activité pour la profession, qui figurait déjà parmi les flops de l’année 2013 (-7,4 %). La suppression du taux réduit de TVA apparaît comme l’une des explications majeures de cette tendance négative. Ces entreprises artisanales souffrent également de la diminution des chantiers dans le neuf et du recul de la demande dans l’ancien. L’essoufflement du marché de l’entretien-rénovation affaiblit, d’ailleurs, la plupart des corps de métiers dans l’artisanat du bâtiment.
  • LES AGENCES IMMOBILIÈRES ► -9,4 %
    Baisse des taux, baisse des prix, mais toujours pas de redémarrage du marché de l’immobilier ! Malgré quelques frémissements ici ou là, les transactions ne décollent pas et l’activité des professionnels du secteur tourne au ralenti. Selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), le nombre de transactions dans l’immobilier ancien s’élevait à 720 000 en 2014. En Ile-de-France, selon la même source, le volume d’opérations a même chuté de 25,4 % entre 2004 et 2014.
  • LES STUDIOS PHOTO ► -8,9 %
    Baisse de la demande de prises de vue, démocratisation des logiciels de traitement des images, développement de solutions de microédition personnelle, concurrence de photographes amateurs sur le segment de l’événementiel… Les studios photo traversent une profonde mutation qui leur impose de repenser complétement leur métier et d’inventer un nouveau modèle économique fondé sur la fourniture de prestations plus créatives (livres cadeaux, supports de présentation personnalisés…). Depuis le 1er janvier 2014, l’allongement de 10 à 15 ans de la durée de vie de la carte nationale d’identité a également réduit significativement l’activité des photographes sur ce segment de marché.

Et aussi…

L’électricité (-8,7 %, contre +2,5 % contre 2013), la peinture (-7,9 %, contre +1,2 % en 2013), la maçonnerie (-7,7 % contre +1,3 % en 2013), la menuiserie (-7,5 % contre +3,5 % en 2013), la plomberie-chauffage sanitaire (-7,4 %, contre +3,1 %)…

Méthodologie de l’observatoire
Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

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