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Le prélèvement à la source : les TPE premières victimes

Les résultats de l’étude d’impact sur les entreprises, du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, commandée au cabinet Taj par la délégation sénatoriale aux entreprises, ont été présentés.

Le prélèvement à la source : un risque pour les TPE

Le verdict est sans appel : “le prélèvement à la source induit une charge administrative supplémentaire considérable pour les entreprises, l’année de sa mise en œuvre mais également de manière récurrente, charges pesant surtout sur les plus petites entreprises“. “La mesure aurait un coût initial d’environ 1,2 Mds €… environ 75% du coût total de la mesure serait porté par les TPE de moins de 10 salariés“.

Pire encore, il est n’est pas à exclure “la possibilité d’un impact négatif de la mesure sur la consommation des ménages et un accroissement de la tension sur les salaires dans les secteurs où l’offre de travail est plus réduite par rapport à la demande“. Une nouvelle tension sur les comptes d’exploitation des entreprises.

Enfin, pour compléter le panorama, cette étude confirme ce que répète inlassablement la CPME, “70% des entreprises s’attendent à ce que la mise en place du prélèvement à la source ait un impact négatif sur les relations sociales au sein de l’entreprise“. Pire encore “80% des employeurs craignent que les salariés ne les mettent en cause en cas de contentieux fiscal“.

Les conclusions sont donc claires. Le dispositif prévu pour le prélèvement à la source ne doit pas être maintenu en l’état.

Si le gouvernement a pris la mesure du problème en reportant d’un an la mise en œuvre de la réforme, il y a maintenant lieu de modifier le processus. Ajouter comme l’a annoncé le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, un nouvel audit du cabinet Mazars à celui réalisé par le cabinet Taj pour le compte du Sénat, ne règlera pas le problème. Après le temps de l’audit doit venir celui de l’action. La CPME évoquera prochainement cette question lors d’un entretien avec le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire.

prélèvement à la source

Les attentes des dirigeants de TPE en terme de maladie, invalidité, retraite…

Connaissance de leurs droits rattachés au régime obligatoire, perception de la qualité de leur couverture de base, souscription de contrats complémentaires, demande de services supplémentaires… Une enquête inédite de la FCGA passe en revue les attentes des dirigeants de TPE matière de protection sociale.

Les dirigeants de TPE en question

Le régime obligatoire, kézako ? Missions de l’organisme, nature des droits ouverts, mode de calcul des cotisations, droits annexes ou encore versement des prestations : tous ces sujets demeurent bien flous dans l’esprit de la majorité des artisans et commerçants questionnés.

La plupart d’entre eux (67,2%) déclare être mal informés sur leur couverture d’assurance maladie obligatoire. Qu’il s’agisse de créateurs récemment affiliés ou de dirigeants rattachés depuis longtemps au régime de protection sociale des indépendants…

  • Pharmacie, optique, dentaire : priorité aux frais de santé !

Pour améliorer les garanties offertes par le régime de base en matière de maladie, invalidité ou retraite, la majorité des entrepreneurs sondés déclare avoir souscrit un contrat complémentaire.

Dans la plupart des cas (63,4%), ils souhaitent d’abord bénéficier d’une meilleure couverture des frais de santé : pharmacie, optique, dentaire… Ils sont moins nombreux à penser aux conséquences d’un arrêt de travail sur le niveau de leurs revenus en cas de maladie ou d’accident (56,5%). Enfin, malgré une fiscalité avantageuse, ils ne sont que 56,7% à avoir opté pour un dispositif de retraite complémentaire.

  • Régime des indépendants vs régime des salariés ?

Lorsqu’on leur demande s’ils estiment que leur couverture maladie obligatoire est comparable à celle dont bénéficient les salariés, les dirigeants de petites entreprises interrogés répondent massivement par la négative.

Pourtant, en réalité, la protection est quasiment identique dans les deux cas. Ainsi, ils ne sont que 18,9% à affirmer que la prise en charge d’un arrêt de travail pour maternité est comparable, que l’on soit salarié ou indépendant. Ils sont encore moins nombreux (12%) à penser qu’un arrêt de travail en cas d’accident ou maladie ouvre droit aux mêmes prestations.

  • Des téléconseillers pas toujours faciles à joindre…

Temps d’attente trop long, faible disponibilité des téléconseillers, horaires d’ouverture du service trop restreints… Les dirigeants de TPE (30,47%) souhaiteraient pouvoir joindre plus facilement leur organisme conventionné par téléphone. Plus d’un quart d’entre eux (25,95%) réclament un meilleur accueil de proximité, avec des structures locales dédiées pour y effectuer leurs démarches. Dans une proportion similaire (24,12%), les dirigeants de TPE apprécieraient également de pouvoir accomplir leurs formalités en ligne.

AVIS D’EXPERT

Bruno LIONEL-MARIE
Bruno LIONEL-MARIE

Bruno LIONEL-MARIE, Responsable national du développement de la Ram, 1er organisme conventionné du Régime social des indépendants (RSI)

« … Le professionnel indépendant bénéfice d’une couverture de base sensiblement équivalente à celle du salarié, mais il doit bâtir une protection sociale complémentaire en fonction de sa situation professionnelle et personnelle. »

« … Il est fréquent d’entendre que les salariés bénéficient d’une meilleure couverture que les indépendants, alors que la couverture de base est quasiment identique en ce qui concerne la maladie tant en prestations en espèces qu’en nature. »

« … On constate que les chefs d’entreprise recherchent, avant toutes choses, des services leur permettant de simplifier et de faciliter la gestion quotidienne de leur assurance maladie. »

  • Méthodologie de l’Observatoire

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17.000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2.000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

dirigeants de tpe

Les TPE françaises accélèrent leur transition numérique !

Elles sont de plus en plus nombreuses à intégrer le Web dans l’organisation de leur activité et leur stratégie de développement commercial. C’est ce que démontre une étude inédite de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) sur les usages numériques des TPE.

Coup d’accélérateur des petites entreprises françaises sur l’autoroute du numérique ! Après des années de lente évolution, les dirigeants de TPE accentuent leur mutation digitale. Aujourd’hui, plus d’un entrepreneur sur deux (55%) déclare être présent sur Internet.

C’est 6 points de plus que le taux enregistré lors de la dernière enquête menée par la FCGA sur le même thème en 2014 (49%).

Ces deux dernières années, incontestablement, les dirigeants de TPE ont accéléré leur transition numérique. Même s’il reste toujours une énorme proportion d’artisans, de commerçants et de prestataires de services totalement déconnectés du Web (45%). Et parmi ces réfractaires, ils sont une minorité (20%) à annoncer leur arrivée prochaine sur Internet. Plus préoccupant : une grosse majorité d’entre eux (80%) affirment qu’ils ne seront jamais présents sur le réseau mondial.

Le boom des sites professionnels !

La plupart des dirigeants de TPE questionnés (69,9%) sont présents sur Internet par le biais de leur propre site.

C’est pratiquement 15 points de plus qu’en 2014 (55,5%). Ceci est l’illustration la plus spectaculaire de l’accélération numérique qui gagne aujourd’hui les TPE.

Pour valoriser leurs produits et services, ils sont également nombreux à faire confiance aux sites des groupements professionnels (55,1%), aux réseaux sociaux (54,4%), aux sites collectifs (52%) ou encore aux blogs professionnels (51,1%). Quelle que soit l’option choisie, la présence sur le Web est clairement perçue comme un atout stratégique pour le développement de l’activité de l’entreprise.

La transition numérique d’abord la gestion des comptes bancaires à distance

77,2 % des dirigeants de TPE affirment ne jamais utiliser les sites Internet de leurs partenaires.

Parmi le petit quart d’entrepreneurs qui surfent sur les pages de leurs interlocuteurs professionnels, la plupart se connectent en priorité au site de leur banque (77,4%).

Gestion des comptes à distance, suivi de la trésorerie, planification des virements, vérification des opérations au débit et au crédit… : les diverses fonctionnalités des sites bancaires facilitent considérablement le pilotage financier de l’exploitation. Dans le même esprit, les sites de l’administration rencontrent également un certain succès. Jadis boudés par les TPE, ils attirent aujourd’hui une proportion non négligeable de visiteurs occasionnels (51,7%). Une tendance qui devrait s’accroître avec la généralisation progressive des télé-déclarations obligatoires.

Une proportion similaire de patrons de TPE (51,1%) déclare se rendre aussi, de temps en temps, sur les pages Web de leurs fournisseurs. Citons enfin la montée en puissance des sites des centres de gestion agréés (CGA) qui rassemblent un peu moins d’un chef de petite entreprise sur deux (49 %).

La messagerie électronique de plus en plus populaire

Après des années de résistance acharnée, les entrepreneurs apprivoisent peu à peu les multiples atouts de la messagerie électronique : facturation, prospection, fidélisation, relations avec les fournisseurs, les clients, l’administration, les partenaires….

Ils sont désormais 63% à reconnaître l’utiliser régulièrement dans le cadre de leurs activités professionnelles. C’est 9 points de plus qu’en 2014 (54%).

Néanmoins, un chef de petite entreprise sur cinq (20%) n’utilise le courrier électronique que de manière « occasionnelle », tandis que 17% des sondés prétendent ne jamais y recourir…

Selon Axelle LEMAIRE, Secrétaire d’Etat au Numérique : « Pour aller plus loin, le Conseil National du Numérique a été saisi pour identifier des actions très concrètes d’accompagnement à mettre en œuvre d’ici la fin de l’année 2016, notamment pour l’e-commerce et l’e-export. J’ai déjà ma petite idée, notamment grâce aux projets observés dans d’autres pays comme en Irlande ou au Royaume-Uni ».

Méthodologie

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

fcga transition numérique

L’activité des TPE en recule en 2015

La 20e édition de la grande étude annuelle « Activité et Tendances », réalisée par la FCGA, est parue. Ce document inédit dresse le bilan de l’activité des TPE en 2015 en matière économique. En recul de 1,7%, le chiffre d’affaires moyen des artisans, commerçants et prestataires de services s’améliore toutefois par rapport à l’année précédente (-3,2%).

Une activité des TPE fragile…

Moins grave, mais toujours inquiétant ! Voici l’appréciation qu’il convient d’apporter à ce panorama de l’activité économique des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2015.

En moyenne, toutes professions confondues, le chiffre d’affaires des TPE enregistre un recul de 1,7% (contre 3,2% l’année précédente). Même si l’on constate une tendance à l’amélioration relative des performances (réduction du volume des pertes), aucun des 8 secteurs analysés n’affiche un taux d’accroissement positif de son activité.

Par ailleurs, seules 2 des 26 professions présentent des chiffres d’affaires au-dessus de zéro. Il s’agit des détaillants en fruits et légumes (+2,5%) et des fleuristes (+0,4%).

Toutefois, 5 secteurs d’activité sur 8 améliorent relativement leurs performancespar rapport à 2014, tout en se maintenant néanmoins dans une tendance négative :

  • Artisanat du bâtiment : 2,7% (contre 7,5%)
  • Équipement de la maison : 0,2% (contre4,5%)
  • Café-hôtellerie-restauration : 0,8% (contre 1,3%)
  • Métiers de la santé : 1,0% (contre 1,3%)
  • Équipement de la personne : 3,4% (contre 3,8%)

D’autre part, 3 autres secteurs présentent un chiffre d’affaires en recul comparativement à celui réalisé un an plus tôt :

  • Vente et réparation automobile : 2,8% (contre 1,5%)
  • Commerce de détail alimentaire : 0,8% (contre +0,2%)
  • Beauté-esthétique : 0,4% (contre0,1%)

Détail des performances, secteur par secteur

EN AMÉLIORATION RELATIVE

L’équipement de la personne : -3,4%

C’est la quatrième année consécutive de repli pour ce secteur. Très sensible à la conjoncture, il améliore à peine ses ventes par rapport à l’année précédente (3,8%). A l’exception des boutiques de lingerie qui réduisent le niveau de leurs pertes (1,6%, contre 3,9%), toutes les autres activités affichent des chiffres d’affaires en net recul : 3,9% pour le prêt-à-porter, 2,7% pour les magasins de chaussures,3,4% pour l’horlogerie-bijouterie. Souvent tributaires de la météo et des évolutions du pouvoir d’achat des ménages, ces commerces traditionnels subissent aussi de plein fouet la triple concurrence des réseaux d’enseignes, des sites de vente en ligne et des nombreux concepts low-cost.

L’artisanat du bâtiment : -2,7%

L’activité des artisans du bâtiment regagne près de 5 points par rapport à 2014 (7,5%). Elle ne remonte pas encore au niveau de 2013 (+1,6%), mais retrouve peu à peu des couleurs. Toutes les professions du secteur, de la maçonnerie (-1,8%) à la plomberie (-1,5%) en passant par l’électricité (3,8%) ou encore la menuiserie (2,9%) reconquièrent 4 à 6 points de croissance par rapport à l’année précédente. Une tendance progressive à la reprise qui se confirme au premier trimestre 2016 (0,1%).

Métiers de la santé : -1,0%

Depuis 4 ans, l’activité des pharmaciens et des opticiens régresse sans interruption. En 2015, si les opticiens récupèrent deux points de chiffre d’affaires en passant de -3,2% à -1,1%. Les pharmaciens, quant à eux, ne regagnent même pas un demi-point (1,0%, contre 1,3% en 2014). Confrontées à de nouvelles contraintes réglementaires et à un mouvement de concentration qui fait la part belle aux grands réseaux, ces deux professions tentent péniblement de se réinventer un modèle économique.

Café-hôtellerie-restauration : -0,8%

En moyenne, le secteur améliore sa performance d’un demi-point (0,8%, contre 1,3%) comparativement à l’année précédente. Si les restaurants (0,6%) et les hôtels-restaurants (0,3%) affichent des taux encore moins négatifs que la tendance sectorielle, l’activité des cafés, en revanche, est en chute : 1,7% après +0,2% en 2014. Des chiffres qui s’inscrivent dans contexte de baisse générale de la fréquentation des établissements, notamment en raison de la raréfaction de la clientèle étrangère après les attentats de Paris.

L’équipement de la maison : -0,2%

Dynamisé par la relance des ventes dans les fleuristeries indépendantes (+0,4%, contre4,6%), le secteur réduit sensiblement le volume de ses pertes en 2015 : 0,2%, contre 4,5% un an plus tôt. De leur côté, les commerces spécialisés dans la vente d’électroménager, TV, Hifi affichent un chiffre d’affaires en baisse de 2,7%, finalement assez proche de celui enregistré en 2014 (3,3%). Ce sont surtout les équipements de télécommunications, le petit électroménager et les consommables qui stimulent les ventes.

Une activité des TPE en recul

Vente et réparation auto-moto : -2,8%

L’activité des garagistes indépendants se rétracte nettement en 2015 :2,8%, contre1,5% un an plus tôt. Ils ne bénéficient pas du spectaculaire redécollage des ventes de voiture neuves intervenu l’année dernière : +6,8%, la meilleure performance depuis 2009 avec plus de 1,9 millions d’unités commercialisées. La concurrence tarifaire des enseignes spécialisées et les offres packagées des concessionnaires, incluant l’entretien-réparation, grignotent les parts de marchés de ces réparateurs traditionnels.

Commerce de détail alimentaire : -0,8%

C’est une première depuis 5 ans. En 2015, l’activité des commerces de détail alimentaires passe en dessous de zéro. A l’exception des détaillants en fruits et légumes (+2,5%) et des pâtisseries artisanales (0,0%), toutes les professions du secteur affichent un chiffre d’affaires en recul : 1,2% pour la boulangerie-pâtisserie, 1,3% pour la boucherie-charcuterie, 0,1% pour la charcuterie, 1,5% pour l’alimentation générale.

Métiers de la beauté et de l’esthétique : -0,4%

Moins de visites, une demande de prestations basiques, peu d’achats de produits complémentaires… Voici les trois principaux facteurs qui expliquent la baisse d’activité dans les salons de coiffure (0,5%) et les instituts spécialisés dans les soins esthétiques à la personne (0,2%). Il faut aussi ajouter la féroce concurrence des enseignes qui cassent les prix et celle, pas toujours loyale, de prestataires indépendants à domicile.

Méthodologie de l’étude « Activité et Tendances »

Cette dernière édition du recueil « Activité et Tendances » analyse l’évolution du chiffre d’affaires en 2015, de 26 professions issues de 8 grands secteurs d’activité. Les chiffres clés d’un échantillon représentatif de 17 000 TPE ont été finement étudiés pour les besoins de cette étude. Ces petites entreprises, en majorité individuelles, sont toutes membres d’un centre de gestion agréé. 70 CGA appartenant à notre réseau ont participé activement à la collecte des données.

fcga activité des TPE

 

Vent de panique dans les petites entreprises !

activite-et-tendances-2014-FCGA petites entreprisesEn 2014, tous les indicateurs sont dans le rouge. En moyenne, toutes professions confondues, le chiffre d’affaires des TPE enregistre un recul de 3,2% (contre -0,1% l’année précédente). Plus grave encore : aucun secteur d’activité n’affiche un taux d’accroissement positif de son activité et la quasi-totalité des professions analysées présente des niveaux de chiffres d’affaires en baisse significative.
C’est le résultat d’une analyse portant sur 8 secteurs d’activité passés au crible, centrée sur 26 professions du commerce et de l’artisanat examinées à la loupe par la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA).

4 secteurs d’activité sur 8 améliorent relativement leurs performances par rapport à 2013, tout en se maintenant néanmoins dans une tendance négative :

  • Equipement de la personne : – 3,8% (contre -4,3%)
  • Vente et réparation auto-moto : – 1,5% (contre -3,2%)
  • Café-hôtellerie-restauration : – 1,3% (contre -1,4%)
  • Beauté-Esthétique : – 0,1% (contre -0,4%)

Les 4 autres secteurs présentent un chiffre d’affaires en net recul comparativement à celui réalisé un an plus tôt :

  • Artisanat du bâtiment : -7,5% (contre +1,6%)
  • Equipement de la maison : -4,5% (contre -3,7%)
  • Métiers de la santé : -1,3% (contre -0,8%)
  • Commerce de détail alimentaire : +0,2% (contre +1,4%)

Détail des performances, secteur par secteur

  • L’artisanat du bâtiment : -7,5%
    Après avoir bénéficié d’un court répit en 2013 (+1,6%), l’activité des petites entreprises du bâtiment replonge sévèrement en 2014. C’est la plus forte baisse de chiffre d’affaires jamais enregistrée au cours de ces dix dernières années. Aucun des six métiers du secteur n’échappe à la crise, des couvreurs (-5,5%) aux électriciens (-8,7%). Cette mauvaise performance affaiblit l’économie générale des petites entreprises, privée de sa locomotive naturelle.
  • L’équipement de la maison : -4,5%
    Toujours pas de reprise dans les commerces indépendants spécialisés dans l’équipement de la maison. Paradoxalement, alors que la filière conserve un certain dynamisme (+1,4% en 2014 selon le Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménagers), notamment sur le segment du petit électroménager, les revendeurs traditionnels ne tirent pas profit de cette tendance. Réseaux d’enseignes et grande distribution semblent se partager la plus grande part de ce marché qui pèse 7,6 milliards d’euros selon le GIFAM.
  • L’équipement de la personne : -3,8%
    Si le secteur regagne un petit demi-point par rapport à 2013 (-4,3%), il reste totalement sinistré. Toutes les professions qui le composent affichent des taux d’activité largement négatifs, entre -2,4% (chaussures) et -3,9% (lingerie et horlogerie-bijouterie). Ces boutiques indépendantes semblent fortement impactées par les nouvelles stratégies d’achat anti-crise déployées par les consommateurs : groupement des achats pendant les soldes, bonnes affaires sur Internet, recours aux discounters…
  • La vente et réparation auto-moto : -1,5%
    Si le secteur, dans son ensemble, donne quelques signes d’amélioration par rapport à 2013 (-3,2%), on n’entrevoit toujours pas de véritable redémarrage de l’activité. Dans ce contexte défavorable, les garagistes indépendants ne parviennent toujours pas à sortir la tête de l’eau (-2,3%), même si ce recul de chiffre d’affaires et moins important que celui enregistré en 2013 (-4,1%).
  • Le commerce de détail alimentaire : + ,2%
    Au palmarès économique des petites entreprises, les professionnels de l’alimentation sont les seuls, tous secteurs confondus, qui affichent un taux d’activité positif (même s’il est en recul par rapport à l’année précédente : +1,4%). Certaines professions parviennent même à maintenir un niveau de chiffre d’affaires sensiblement comparable à celui de 2013. C’est notamment le cas des pâtissiers (+1,7% contre +1,8%) et des charcutiers (+2,0% contre +2,2%).
  • Les métiers de la beauté et de l’esthétique : -0,1%
    Toujours négatif en 2014, l’indice d’activité du secteur s’améliore cependant légèrement par rapport à l’année précédente (-0,4%). Très sensible aux arbitrages de consommation des ménages, le chiffre d’affaires des professions du bien-être souffre à la fois des espacements des visites de la clientèle et de la baisse du ticket moyen.

Méthodologie de l’étude « Activité et Tendances »
Cette dernière édition du recueil « Activité et Tendances » analyse l’évolution du chiffre d’affaires, en 2014, de 26 professions issues de 8 grands secteurs d’activité. Les chiffres clés d’un échantillon représentatif de 17 000 TPE ont été finement étudiés pour les besoins de cette étude. Ces petites entreprises, en majorité individuelles, sont toutes membres d’un centre de gestion agréé. 70 CGA appartenant à notre réseau ont participé activement à la collecte des données.

Les tops et les flops des TPE en 2014, profession par profession

Secteur par secteur, profession par profession, tour d’horizon des « tops » et des « flops » des petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services en 2014. Une enquête exclusive de la FCGA, réalisée en partenariat avec la Banque Populaire.

Les tops

  1. LES CRÉMIERS-FROMAGERS ► +2,4 %
  2. LES PARFUMERIES ► +2,3 %
  3. LA CHARCUTERIE ► +2,0 %

Les flops

  1. LES ENTREPRISES DE CARRELAGE-FAÏENCE ►-12,1 %
  2. LES AGENCES IMMOBILIÈRES ►-9,4 %
  3. LES STUDIOS PHOTO ►-8,9 %

Année noire dans le commerce et l’artisanat en 2014 ! Avec un indice moyen en recul de 3,2 % (contre -0,1 % un an plus tôt), l’activité des petites entreprises chute dans tous les secteurs analysés. Sur les 12 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 6 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, 1 affiche une performance identique, tandis que 5 améliorent relativement leurs performances en se contentant toutefois de réduire l’importance de leurs pertes. Aucun secteur ne peut se targuer d’une franche et nette progression d’activité en 2014. D’autre part, à l’exception des entreprises spécialisées dans l’entretien des parcs et jardins (+1,1 %), des transports de personnes et de marchandises (+0,3 %) et du commerce de détail alimentaire (+0,2 %), tous les groupes de métiers présentent des taux négatifs. L’examen comparatif des 54 professions étudiées, même s’il peut révéler quelques disparités, dresse le portrait d’une économie de proximité sévèrement frappée par la crise.

Le palmarès des secteurs

Les tops

  1. LES CRÉMIERS-FROMAGERS ►+2,4 %
  2. LES PARFUMERIES ►+2,3 %
  3. LA CHARCUTERIE ►+2,0 %

Les flops

  1. LES ENTREPRISES DE CARRELAGE-FAÏENCE ►12,1 %
  2. LES AGENCES IMMOBILIÈRES ►9,4 %
  3. LES STUDIOS PHOTO ►8,9 %

Année noire dans le commerce et l’artisanat en 2014 ! Avec un indice moyen en recul de 3,2 % (contre -0,1 % un an plus tôt), l’activité des petites entreprises chute dans tous les secteurs analysés. Sur les 12 familles professionnelles dont les revenus ont été passés au crible par les statisticiens de la FCGA, 6 enregistrent un chiffre d’affaires à la baisse, 1 affiche une performance identique, tandis que 5 améliorent relativement leurs performances en se contentant toutefois de réduire l’importance de leurs pertes. Aucun secteur ne peut se targuer d’une franche et nette progression d’activité en 2014. D’autre part, à l’exception des entreprises spécialisées dans l’entretien des parcs et jardins (+1,1 %), des transports de personnes et de marchandises (+0,3 %) et du commerce de détail alimentaire (+0,2 %), tous les groupes de métiers présentent des taux négatifs. L’examen comparatif des 54 professions étudiées, même s’il peut révéler quelques disparités, dresse le portrait d’une économie de proximité sévèrement frappée par la crise.

LE PALMARÈS DES SECTEURS

5 secteurs améliorent relativement leurs performances :
– Le commerce de détail alimentaire ► +0,2 % (contre +1,4 % en 2013)
– La beauté-esthétique ► -0,1 % (contre -0,4 % en 2013)
– Les cafés, hôtels et restaurants ► -1,3 % (contre -1,4 % en 2013)
– La vente et réparation automobile ► -1,5 % (contre -3,2 % en 2013)
– L’équipement de la personne ► -3,8 % (contre -4,3 % en 2013)

1 secteur affiche un chiffre d’affaires stable :
– Les transports ► +0,3 % (contre +0,3 % en 2013)

6 secteurs enregistrent un chiffre d’affaires en recul :
– L’artisanat du bâtiment ► -7,5 % (contre +1,6 % en 2013)
– L’équipement de la maison ► -4,5 % (contre -3,9 % en 2013)
– Les services ► -3,7 % (contre +3,1 % en 2013)
– La culture et les loisirs ► -1,9 % (contre -1,6 % en 2013)
– Les métiers de la santé ► -1,3 % (contre -0,9 % en 2013)
– Les entreprises de parcs et jardins ► +1,1 % (contre +2,2 % en 2013)

LES TOPS

Sur le podium

  • LES CRÉMIERS-FROMAGERS ► +2,4 %
    La crémerie-fromagerie a le vent en poupe ! La profession réalise la plus forte hausse de chiffre d’affaires de l’année 2014, tous secteurs confondus. Insensibles à la crise, les fromagers séduisent les consommateurs par leurs atouts naturels : fabrication maison, authenticité des produits, recettes des terroirs… Depuis le début de l’année, à l’initiative de Carole Delga, Secrétaire d’Etat en charge du commerce, de l’artisanat, de la consommation, de l’économie sociale et solidaire, les professionnels qui effectuent un acte de transformation peuvent bénéficier du statut d’artisan. Une bonne nouvelle pour les 3 200 entreprises du secteur (60 % en boutiques et 40 % sur les marchés) qui se partagent un chiffre d’affaires de 820 millions d’euros.
  • LES PARFUMERIES ► +2,3 %
    Contre toute attente, sur un marché dominé par les grandes enseignes spécialisées, les parfumeries indépendantes regagnent des parts de marché en 2014. Si la distribution sélective, dans son ensemble, se porte globalement mieux que d’autres secteurs comme la coiffure ou les instituts de beauté, la concurrence de nouveaux entrants – pharmaciens en tête – inquiètent les professionnels du secteur. D’une manière générale, les tarifs des cosmétiques sont paradoxalement souvent moins élevés dans les officines. Ce qui explique, en partie, la baisse de fréquentation observée dans les points de vente ces dernières années.
  • LA CHARCUTERIE ► +2,0 %
    En léger recul par rapport à l’année précédente, l’activité des entreprises de charcuterie-traiteur affiche cependant un honorable +2,0 % (contre +2,2 % en 2013). A l’instar des fromagers (voir ci-dessus), les charcutiers sont clairement identifiés par les consommateurs comme de véritables artisans du goût. Produits traditionnels, recettes maison, portions adaptées, juste prix et conseil sont autant d’arguments de vente qui attirent la clientèle. La profession, dans un contexte de crise, a su communiquer sur ces points forts pour maintenir ses ventes.

En forme relative

Les principales professions dont le chiffre d’affaires s’améliore relativement par rapport à l’année 2013 :
– Le commerce de cycles et scooters ► +1,4 % (contre -6,4 % en 2013)
– Les entreprises de parcs et jardins ► +1,1 % (contre +0,9 % en 2013)
– L’esthétique ► -0,2 % (contre -1,2 % en 2013)
– La coiffure ► -0,2 % (contre -0,5 % en 2013)

LES FLOPS

Dans le rouge

  • LES ENTREPRISES DE CARRELAGE-FAÏENCE ► -12,1 %
    Seconde année consécutive de baisse d’activité pour la profession, qui figurait déjà parmi les flops de l’année 2013 (-7,4 %). La suppression du taux réduit de TVA apparaît comme l’une des explications majeures de cette tendance négative. Ces entreprises artisanales souffrent également de la diminution des chantiers dans le neuf et du recul de la demande dans l’ancien. L’essoufflement du marché de l’entretien-rénovation affaiblit, d’ailleurs, la plupart des corps de métiers dans l’artisanat du bâtiment.
  • LES AGENCES IMMOBILIÈRES ► -9,4 %
    Baisse des taux, baisse des prix, mais toujours pas de redémarrage du marché de l’immobilier ! Malgré quelques frémissements ici ou là, les transactions ne décollent pas et l’activité des professionnels du secteur tourne au ralenti. Selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), le nombre de transactions dans l’immobilier ancien s’élevait à 720 000 en 2014. En Ile-de-France, selon la même source, le volume d’opérations a même chuté de 25,4 % entre 2004 et 2014.
  • LES STUDIOS PHOTO ► -8,9 %
    Baisse de la demande de prises de vue, démocratisation des logiciels de traitement des images, développement de solutions de microédition personnelle, concurrence de photographes amateurs sur le segment de l’événementiel… Les studios photo traversent une profonde mutation qui leur impose de repenser complétement leur métier et d’inventer un nouveau modèle économique fondé sur la fourniture de prestations plus créatives (livres cadeaux, supports de présentation personnalisés…). Depuis le 1er janvier 2014, l’allongement de 10 à 15 ans de la durée de vie de la carte nationale d’identité a également réduit significativement l’activité des photographes sur ce segment de marché.

Et aussi…

L’électricité (-8,7 %, contre +2,5 % contre 2013), la peinture (-7,9 %, contre +1,2 % en 2013), la maçonnerie (-7,7 % contre +1,3 % en 2013), la menuiserie (-7,5 % contre +3,5 % en 2013), la plomberie-chauffage sanitaire (-7,4 %, contre +3,1 %)…

Méthodologie de l’observatoire
Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés (CGA), répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 15 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

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