Les TPE françaises accélèrent leur transition numérique !

Elles sont de plus en plus nombreuses à intégrer le Web dans l’organisation de leur activité et leur stratégie de développement commercial. C’est ce que démontre une étude inédite de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) sur les usages numériques des TPE.

Coup d’accélérateur des petites entreprises françaises sur l’autoroute du numérique ! Après des années de lente évolution, les dirigeants de TPE accentuent leur mutation digitale. Aujourd’hui, plus d’un entrepreneur sur deux (55%) déclare être présent sur Internet.

C’est 6 points de plus que le taux enregistré lors de la dernière enquête menée par la FCGA sur le même thème en 2014 (49%).

Ces deux dernières années, incontestablement, les dirigeants de TPE ont accéléré leur transition numérique. Même s’il reste toujours une énorme proportion d’artisans, de commerçants et de prestataires de services totalement déconnectés du Web (45%). Et parmi ces réfractaires, ils sont une minorité (20%) à annoncer leur arrivée prochaine sur Internet. Plus préoccupant : une grosse majorité d’entre eux (80%) affirment qu’ils ne seront jamais présents sur le réseau mondial.

Le boom des sites professionnels !

La plupart des dirigeants de TPE questionnés (69,9%) sont présents sur Internet par le biais de leur propre site.

C’est pratiquement 15 points de plus qu’en 2014 (55,5%). Ceci est l’illustration la plus spectaculaire de l’accélération numérique qui gagne aujourd’hui les TPE.

Pour valoriser leurs produits et services, ils sont également nombreux à faire confiance aux sites des groupements professionnels (55,1%), aux réseaux sociaux (54,4%), aux sites collectifs (52%) ou encore aux blogs professionnels (51,1%). Quelle que soit l’option choisie, la présence sur le Web est clairement perçue comme un atout stratégique pour le développement de l’activité de l’entreprise.

La transition numérique d’abord la gestion des comptes bancaires à distance

77,2 % des dirigeants de TPE affirment ne jamais utiliser les sites Internet de leurs partenaires.

Parmi le petit quart d’entrepreneurs qui surfent sur les pages de leurs interlocuteurs professionnels, la plupart se connectent en priorité au site de leur banque (77,4%).

Gestion des comptes à distance, suivi de la trésorerie, planification des virements, vérification des opérations au débit et au crédit… : les diverses fonctionnalités des sites bancaires facilitent considérablement le pilotage financier de l’exploitation. Dans le même esprit, les sites de l’administration rencontrent également un certain succès. Jadis boudés par les TPE, ils attirent aujourd’hui une proportion non négligeable de visiteurs occasionnels (51,7%). Une tendance qui devrait s’accroître avec la généralisation progressive des télé-déclarations obligatoires.

Une proportion similaire de patrons de TPE (51,1%) déclare se rendre aussi, de temps en temps, sur les pages Web de leurs fournisseurs. Citons enfin la montée en puissance des sites des centres de gestion agréés (CGA) qui rassemblent un peu moins d’un chef de petite entreprise sur deux (49 %).

La messagerie électronique de plus en plus populaire

Après des années de résistance acharnée, les entrepreneurs apprivoisent peu à peu les multiples atouts de la messagerie électronique : facturation, prospection, fidélisation, relations avec les fournisseurs, les clients, l’administration, les partenaires….

Ils sont désormais 63% à reconnaître l’utiliser régulièrement dans le cadre de leurs activités professionnelles. C’est 9 points de plus qu’en 2014 (54%).

Néanmoins, un chef de petite entreprise sur cinq (20%) n’utilise le courrier électronique que de manière « occasionnelle », tandis que 17% des sondés prétendent ne jamais y recourir…

Selon Axelle LEMAIRE, Secrétaire d’Etat au Numérique : « Pour aller plus loin, le Conseil National du Numérique a été saisi pour identifier des actions très concrètes d’accompagnement à mettre en œuvre d’ici la fin de l’année 2016, notamment pour l’e-commerce et l’e-export. J’ai déjà ma petite idée, notamment grâce aux projets observés dans d’autres pays comme en Irlande ou au Royaume-Uni ».

Méthodologie

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

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