Archives par mot-clé : commerçant

Première rencontre de l’AMF sur la revitalisation des centres-villes et centres-bourgs

La poursuite de la dévitalisation de nombreux centres-villes et centres-bourgs est un constat partagé par la quasi-totalité des élus locaux et des acteurs économiques. Elle constitue une préoccupation de plus en plus forte des élus, en milieu rural comme en milieu urbain pour la revitalisation des centres-villes. Pour l’AMF, le déclin des centres-villes n’est cependant pas inéluctable.

La revitalisation des centres-villes comme enjeu central

Fortement impliquée sur ce sujet, depuis longtemps, l’AMF a organisé hier une Rencontre sur ce thème afin de mieux appréhender les phénomènes de déshérence de ces centres et d’échanger entre les maires et les présidents d’intercommunalité sur les outils d’intervention auxquels ils peuvent faire appel.

Co-présidée par Laurent Hénart, maire de Nancy, président de la commission Développement économique, Commerce et Tourisme de l’AMF, et Pierre Jarlier, maire de Saint-Flour, président de la commission Aménagement, Urbanisme, Habitat, et Logement de l’AMF, cette rencontre, qui a réuni plus de 200 élus, a permis de mettre en évidence un certain nombre d’interrogations, préoccupations et demandes, en particulier sur :

la réalité du financement du plan Action Cœur de ville, annoncé à hauteur de cinq milliards d’euros, et sur son maintien dans la durée du plan (quelle est la part respective des moyens nouveaux, des redéploiements de crédits et des prêts ?) ;
la nécessité d’alerter l’Etat sur la cohérence de son action et de ses politiques publiques. Il ne peut en effet y avoir de revitalisation sans le maintien des services publics et de l’Etat dans ces villes et bourgs, et notamment dans leur centre (gares, tribunaux, hôpitaux, sous-préfecture, Pôle emploi, etc.) ;
le besoin d’« aller vite » y compris en matière de maîtrise foncière.
Enfin, l’ensemble des élus présents ont insisté sur trois leviers d’une politique efficace de revitalisation : la fiscalité qui doit être revue et adaptée à ces territoires, l’urbanisme, au travers d’une politique patrimoniale active et la recherche d’un espace public de qualité et attractif, une meilleure prise en compte des enjeux de la circulation et du stationnement.

Pour l’AMF, la revitalisation de ces centres n’est possible que si elle repose sur une stratégie globale et sur un diagnostic préalable du territoire permettant d’identifier les actions et les leviers prioritaires. Seule une solution transversale articulant les actions sur le commerce, l’habitat, les services publics, les équipements structurants, et la mobilité peut contribuer à sauver les centres-villes et les centres-bourgs.

Notre vision

Pour ceux qui cherchent des solutions durables, notre cabinet répond à vos questions, individuelles comme collectives au sein des organisations représentatives ou des associations de développement local.

revitalisation des centres-villes

Les artisans commerçants en colère, très en colère

Nous avions eu l’occasion d’évoquer la prise de parole d’un groupe de plusieurs artisans commerçants en colère. Cette fois, ils sont très en colère ! Pour s’engager, sans parti politique. Un mouvement pour réformer le système par un cri d’espoir pour la liberté commerciale.

Pourquoi des artisans commerçants en colère ?

Il ne s’agit de pas de faire des manifestations dans les rues de centre-ville. Il s’agit de prendre la mesure de l’hécatombe des activités de quartier sur toute la France. La disparition du petit commerce, comme des petits artisans semble ne préoccuper finalement que peu les organisations représentatives en place, c’est tout du moins ce que dénonce ce collectif. Un manque de solution ? Un manque de vision prospective ? Des intérêts contraires à défendre ? Les questions sont posées.

Une vidéo réalisée par des artisans commerçants en colère a été diffusée, déjà visionnée 25.416 vue au moment où nous rédigeons cet article.

” Sans nous plus de maillon social et à qui la faute ? […] Français, Françaises, l’heure est grave. L’heure n’est plus aux discours. Nos centre-ville se meurent, se vident. Il est grand temps de passer à l’action…”

La voici :

Signe de reconnaissance :

Artisans et commerçants de centre-ville en colère

Manu et Nono, deux commerçants de centre-ville de Dourdan, lancent un appel. Avec une vacance commerciale du commerce de centre-ville qui n’arrête pas de croître, les artisans et commerçants veulent de vraies solutions et lancent un mouvement.

Des commerçants de centre-ville en action

Avec des chiffres de 10 à 15% de commerces vacants dans de grandes villes, en croissance de près de 4% en moyenne sur les dernières années, les commerçants de centre-ville ont compris que les instances représentatives peinent à apporter des solutions innovantes, pragmatiques et pérennes.

Les CCI sont-elles en attente d’action. Les associations nationales manquent-elles d’idées. D’autres intérêts sont-ils en jeu ? By Nono et Manu ont décidé pour leur part d’agir à partir de la base car il faut dépasser la simple sensibilisation aux difficultés des commerces. Il est urgent d’agir pour ne pas voir notre tissu économique local, favorable aux emplois de proximité, disparaître sous nos yeux.

“By Nono et Manu” le disent, les artisans et commerçants sont en colère

Une proposition : le changement de prélèvement des cotisations sociales

“By Nono et Manu” ne sont pas seulement des commerçants importants pour la ville de Dourdan avec près de 5 commerces sur la ville et dans la région. Après le constat de la situation de marasme qui ronge petit à petit le centre-ville et le commerce rural, By Nono et Manu demandent que soit mise en place une action d’envergure nationale afin de maintenir le commerce de quartier.

La couverture médiatique locale n’est ainsi plus suffisante. Une action de grande envergure doit être menée pour une prise de conscience rapide des pouvoirs publics pour sauver la “première entreprise de France. Une action qui puisse rebattre les cartes et redonner un second souffle à toutes les entreprises de France.

Chaque artisans-commerçant, dans sa zone, doit ainsi pouvoir contribuer à vivre, faire vitre et à assurer son rôle social de proximité indispensable.

commerçants de centre-ville by nono et manu dourdan

Commerçants et artisans : qui sont vos vrais concurrents ?

C’est LA révélation de cette nouvelle étude de la Fédération des Centres de Gestion Agréés (FCGA) consacrée à l’analyse de l’environnement commercial des petites entreprises. A la question « Quels sont vos principaux concurrents ? », 58,8% des dirigeants commerçants et artisans interrogés ont répondu sans hésitation : « Les magasins d’usines ».

Une réponse déroutante qui intervient au moment même où la vente en ligne semblait constituer la première menace pour le commerce de détail traditionnel et l’artisanat.

Les magasins d’usines en tête !

En 2014, ils n’étaient que 23,1% à citer ces spécialistes de la vente à prix cassé qui figuraient alors seulement à la 6e position de ce même classement. Aujourd’hui, la plupart des commerçants et des artisans les désignent comme leurs premiers concurrents. Comment expliquer un tel choc statistique ? Pour Philippe Bloch, spécialiste de la relation client, auteur et conférencier de renom, c’est tout simplement incompréhensible. « C’est une vraie surprise… Surtout à l’heure de l’explosion des ventes sur Internet et du développement des pratiques de consommation en ligne. La dématérialisation du commerce est, à mes yeux, la véritable menace pour les détaillants ».

La vogue des villages de marques

Conséquence de la crise ou tendance de fond, l’engouement des Français pour les magasins d’usines est bien réel. En pleine expansion, les 26 plus grands magasins d’usines (rebaptisés « villages de marques » ou « outlets ») représentent, à eux seuls, 3% du parc commercial français et génèrent un chiffre d’affaires estimé de 1,2 milliard d’euros. Leur secret ? Vendre des articles de grandes marques (invendus, surplus, retours…), principalement vestimentaires, à des prix défiant toute concurrence. Une recette gagnante qui séduit un nombre toujours plus important de consommateurs en quête de bonnes affaires.

Les grandes surfaces avant internet !

Les autres circuits de distribution (42,1%) et les grandes surfaces (40,8%) figurent en 2e et 3e position sur la liste des principaux concurrents des TPE.

À la surprise générale, Internet n’arrive qu’à la 4e place (34,4%) ! Avant les autres artisans (29,2%) et les autres commerçants ou prestataires (28,8%). Cette minoration de la menace que représentent les sites de vente en ligne pour les petites entreprises du commerce, de l’artisanat et des services contraste nettement avec les derniers chiffres de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD).

Selon cette dernière, sur les trois premiers mois de l’année 2017, les ventes sur internet ont progressé de 14,2% par rapport au 1er trimestre 2016 pour atteindre 20 milliards d’euros soit 2,5 milliards de plus que l’an dernier. Cette croissance est tirée par une forte augmentation du nombre de transactions (+ 20,5% sur la période), soit 290 millions de transactions sur le trimestre. Conséquence : dans le commerce de détail, plus d’un tiers des exploitants (36,2%) annoncent que le panier moyen de la clientèle a diminué depuis 2014. Tandis que 32,1% constatent sa stabilité et 6,3% son augmentation. Moins exposés à la concurrence du Web, les artisans déclarent (32,3%) que le niveau de leur carnet de commandes est globalement resté stable au cours des trois dernières années. Ils sont près d’un quart à déplorer sa baisse et un peu moins de 10%, à l’inverse, à se réjouir de sa hausse.

Quelles stratégies pour retenir la clientèle pour les commerçants et artisans ?

Pour conserver leurs clients (assez fidèles pour 56% des répondants) et mieux satisfaire leurs exigences (toujours plus grandes selon 43,4% des sondés), les dirigeants de TPE adaptent d’abord leur offre en modifiant leurs gammes de produits ou de services (17%).

Très réactifs aux transformations de leur environnement commercial, les dirigeants de TPE (15,7%) n’hésitent également pas à proposer de nouvelles prestations à leurs clients. 3e levier actionné prioritairement par les artisans et les commerçants (15,3%) pour préserver leurs chiffres d’affaires : la fidélisation de la clientèle et la communication (notamment sur les réseaux sociaux). Ils ne sont enfin que 14,5% à revoir d’abord leurs prix de vente pour tenter d’enrayer la baisse des ventes.

Avis d’expert

Philippe Bloch, spécialiste de la relation client, conférencier et auteur « Aujourd’hui, tout le transactionnel est en train de basculer dans le numérique. Le magasin doit se démarquer des acteurs du Web en proposant de l’émotionnel, de l’expérience client, de l’empathie, de la formation, du partage d’expérience, du service supplémentaire… »

Avis FormationduCommerçant.fr

Il est toujours intéressant de mettre en parallèle, la vision clientèle au regard des résultats de la société Nielsen, qui chiffre les parts de marché des différents canaux de vente. L’hypermarché représente 32% des ventes, ensuite vient les supermarchés, le hard discount (que l’on appelle à présent supermarchés à dominante marques propres)…

Méthodologie de l’observatoire

Tous les mois, près de 70 centres de gestion agréés, répartis sur l’ensemble du territoire national, transmettent les chiffres d’affaires, rendus anonymes, de leurs adhérents à la Fédération. Les indices d’activité sont calculés chaque trimestre, à partir des chiffres d’affaires d’un échantillon de 17 000 petites entreprises de l’artisanat, du commerce et des services. L’évolution des activités est pondérée par le nombre d’entreprises recensées par l’INSEE dans chaque secteur considéré. Un questionnaire est parallèlement adressé chaque trimestre à près de 2 000 petites entreprises représentatives, permettant d’établir le baromètre du moral des dirigeants et de leurs intentions d’investissement et de recrutement.

artisans commerçant formation magasin d'usine

La différenciation du commerce à Paris

Comme ailleurs, le commerce à Paris doit faire preuve d’imagination, de créativité et avoir une énergie débordante pour se différencier. Grégory Vissac, opticien visagiste depuis 8 ans dans la très touristique rue des Martyrs revient sur ses trucs et astuces pour réussir à se développer.

Les principaux critères de différenciation du petit commerce à Paris

Être artisan commerçant c’est être capable de positionner son point de vente dans l’appareil commercial. Il faut penser la forme de commerce du point de vente et caractériser la situation de celui-ci en fonction des  principaux critères  de différenciation (la spécialisation, la dimension de la surface de vente, la situation géographique…).

Si bien sûr, l’emplacement est un paramètre important du succès d’un petit commerce, il ne se suffit pas … loin s’en faut.

C’est l’offre complète qui doit être travaillée et actualisée régulièrement. Il faut sans cesse penser à tous les critères objectifs qui pourront avoir une influence : la clientèle, la gamme, les services, le mode d’approvisionnement mais aussi des paramètres plus subjectifs comme la décoration ou l’animation (événements…).

« En 8 ans, j’ai refait totalement toute la décoration de ma boutique passant du look coloré branché au style industriel mêlé de vintage. C’est un vrai investissement personnel ! »

L’objectif : attirer le regard du passant et donner envie d’entrer

Passé la porte c’est ensuite le professionnalisme et la qualité du service qui priment. Notre ADN : proposer une lunette de créateur adaptée à la personnalité et au physique du client. L’Artisan du Regard est avant tout un lieu où l’on trouvera un produit différenciant, une offre sur mesure… loin de l’esprit des chaînes de franchise.

« Dans le quartier de Montmartre, l’esprit de famille est un vrai atout. Habitants et commerçants sont attachés au commerce de proximité et nous faisons tout pour entretenir et animer notre rue. Par exemple, deux fois par an, les commerçants organisent un vide grenier. »

Face  à la concurrence des grandes surfaces et du e-commerce, le plus grand atout des commerces de proximité est la relation humaine. Nos petits commerces contribuent au charme de Paris …

A propos de L’Artisan du Regard

L’Artisan Du Regard a été créé par Grégory Vissac, opticien et passionné de l’objet « lunette ». Chineur de nouvelles tendances, Grégory Vissac propose dans sa boutique au cœur du très en vue IX arrondissement de Paris, une sélection de créateurs avant-gardes et exclusifs pour les amoureux des lunettes uniques. Souvent comparé au Colette des lunettes, L’Artisan Du Regard est un concept store dédié aux lunettes.

  • Une vingtaine de marques de créateurs : Anne et Valentin, Lunor, Masunaga, Rolf, Jean-Philippe Joly, Joël Lesca…
  • L’Artisan Du Regard : 35, rue des Martyrs, 75009 Paris – Opticien depuis 1942
  • Site web : www.artisanduregard-opticien.com

artisans du regard petit commerce à Paris