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Un coup de pouce pour le commerce de centre-ville

Une aide pour le commerce de centre-ville.  La chambre des députés a voté le vendredi 17 novembre 2017, dans le cadre de l’examen du budget 2018, un amendement qui permettra aux communes et intercommunalités de décider d’un abattement de taxe foncière pour soutenir le commerce de détail de centre-ville.

Un mini coup de pouce pour le commerce de centre-ville

Cet abattement, compris entre 1% et  15% vise exclusivement les commerces de détail de moins de 400 m². Ce mécanisme permettra de corriger le déséquilibre créé par la revalorisation des valeurs locatives pour les locaux professionnels qui, dès cet automne, “pénalisera, comparativement beaucoup plus les commerces de centre-ville que les grandes surfaces commerciales”, selon l’exposé sommaire de l’amendement déposé par le chef de file des députés centristes, Marc Fesneau.
L’amendement élargit aussi les possibilités de moduler le coefficient s’appliquant à la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom), applicable aux surfaces commerciales de plus de 400 m². Ce qui permettra aux communes et intercommunalités d’ “équilibrer leurs ressources et/ou piloter l’équilibre entre les grandes surfaces commerciales et les commerces de centre-ville”.

Benjamin Griveaux, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie, a donné un avis défavorable à cet amendement, se disant “sceptique” quant à l’idée d’une fiscalité par rapport à la surface et non par rapport à la valeur créée. “C’est un mauvais combat” car “les principaux concurrents” des petits commerces et également des grandes surfaces sont les acteurs du e-commerce, a jugé l’ancien directeur de la communication du groupe Unibail Rodamco, géant européen de l’immobilier commercial.

“Le jour où vous aurez réglé la fiscalité du numérique n’est pas encore venu”, lui a rétorqué le président de la commission des Finances Eric Woerth (LR). La mesure a divisé les rangs de la majorité : 14 députés LREM ont voté pour et 16 contre. Parmi ces derniers, la chef de file des députés LREM de la commission des Finances, Amélie de Montchalin, s’est dite “sensible” à l’idée de “ne pas mettre de concurrence entre les structures qui créent de l’emploi”. L’amendement a finalement été adopté par 33 voix contre 16.

Le plan gouvernemental centres-villes manque de solutions !

Qu’il s’agisse du plan gouvernemental Centres-villes proposé par le Gouvernement intitulé “Action Cœur de ville” ou qu’il s’agisse de la réponse des acteurs de terrain comme la CPME, la pauvreté des solutions proposées est flagrant. Et pourtant.

Ce plan gouvernemental Centres-villes n’en est pas un

Les commerçants-artisans en colère, très en colère, ne vont pas apprécier. Comment faire taire les protestations locales qui demandent des allègements de fiscalité ? Voilà le véritable fond de la question. On organise des commissions Théodule, nombreuses et variées, pour que chacun puisse s’y retrouver. On noyaute le tout avec des acteurs censés représenter les intérêts locaux… et dont les intérêts cachés ne sont jamais dévoilés… Voilà le fondement des actions actuellement menées par les autorités de notre pays. L’impasse est devant nous, les désillusions seront très grandes.

Dormez, dormez braves gens, on veille sur vous !

Même au sein de la CPME que propose-t-on actuellement à part la suppression de la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure (TLPE) “après avoir pris connaissance du Plan “Action cœur de ville” présenté par Jacques Mézard, Ministre de la Cohésion des territoires. Autant dire des broutilles que l’on jette dans le jardin des PME.

Ce plan constitue [précise la CPME dans un communiqué] une grande avancée sur de nombreux points et fait droit à certaines demandes de la CPME notamment la généralisation des managers de centre villes, dispositif qui a fait ses preuves, ou la réorientation du FISAC vers sa vocation originelle d’appui au commerce de proximité.

Néanmoins se limiter aux “centres-villes moyens” est une erreur d’appréciation car les difficultés ne sont pas liées à l’importance de la population concernée. Ainsi le cœur de ville de Montpellier, ville de 275 000 habitants frappée par un taux de vacance commerciale de près de 17%, ne serait sans doute pas concerné par le plan gouvernemental. De même, il est regrettable que les communes sans “projet abouti”, c’est-à-dire la plupart, ne puissent prétendre à bénéficier du dispositif annoncé, qu’en 2020. Certains indicateurs comme le taux de vacance commerciale auraient dû caractériser les villes à considérer comme prioritaires.

Par ailleurs, la suppression dans les centres-villes concernés, de l’intervention obligatoire de la Commission Départementale d’Aménagement Commercial (CDAC), jusqu’à présent obligatoire à partir de 1000 m2, n’est pas la solution. Le risque est de voir demain s’implanter des surfaces commerciales importantes dans les centres-villes, au détriment des commerçants déjà situés dans les cœurs de ville.

Enfin la CPME, mobilisée pour la numérisation des PME, se réjouit de la prise de conscience de la complémentarité du commerce numérique avec le commerce physique en précisant toutefois qu’il est important que les acteurs traditionnels ne subissent pas la concurrence déloyale de nouveaux entrants exonérés de certaines contraintes. A cet égard, la CPME accueille favorablement l’annonce de la mission lancée par le Premier Ministre sur les distorsions fiscales existantes entres commerces physiques et numériques. Dans ce cadre, la Confédération des PME, qui regroupe de nombreux commerçants, réclame la suppression de la Taxe Locale sur la Publicité Extérieure (TLPE) qui frappe uniquement les espaces commerciaux “physiques” qui contribuent pourtant à l’animation des cœurs de villes.

En résumé, ce Plan, avant tout technique, part dans la bonne direction mais il ne constitue qu’un point de départ. La CPME continue donc à demander la tenue d’Etats généraux du centre-ville pour placer la réflexion au niveau global dans le cadre de l’aménagement du territoire et de l’absolue nécessité de ne pas laisser se creuser la fracture territoriale dont souffre de plus en plus notre pays.”

Soyons réaliste

Il ne faut plus de mesurettes. L’Etat qui décide d’améliorer la couverture numérique, c’est très bien mais ne concerne pas directement les commerçants. A moins que l’arrière pensée est d’aider au développement d’Amazon dans les campagnes de France.

L’Etat a déjà choisi d’aider Uber pour démanteler le secteur des taxis. Est-il en phase de faire de même pour le commerce de quartier avec Amazon ?

Par ailleurs, 600 immeubles par an devraient être rénovés selon le plan proposé… il y a combien de millions de logements et locaux commerciaux pourtant concernés ! L’Etat gère avec ces idées de quoi investir une grande ville de province. A croire que nos politique n’ont même pas même idée de l’échelle du pays.

Et peuvent-ils véritablement imaginer qu’en mettant de l’isolant sur les murs nous ferons revenir en centre-ville les populations les moins fortunées ?

Cerise sur le gâteau, on aide le commerce de proximité selon le gouvernement – et notamment pour développer l’offre commerciale en centre-ville – par… une taxe sur les commerces vacants ! Pas une pointe d’ironie dans le ton de la voix de la part de notre premier ministre lorsqu’il évoque cela ! Nous ne pouvons que le féliciter. Au mieux il remplacera les locaux commerciaux par des logements, juste par changement de destination. La joie de la politique locale et ses coups bas est un bon entrainement, il est vrai, pour garder son calme même devant l’adversité.

Que faire alors ?

Ce n’est pas les bâtiments qu’ils faut choyer. C’est la pauvreté de ce pays qu’il faut éradiquer. S’il s’agit de ramener la population en centre-ville, par un vrai plan gouvernemental centres-villes, il n’y a qu’une solution en 4 points :

  • Augmenter le pouvoir d’achat par la hausse des salaires tout en libérant les entreprises du poids des cotisations sociales. L’idée n’est évidemment pas de supprimer la protection sociale à la française, bien au contraire, il faut la renforcer. L’Etat et les collectivités en améliorant leur propre compte d’exploitation. La solution existe pour notre pays. Elle a déjà été testée.
  • Généraliser l’accès web au commerce de centre-ville. Il faut ainsi que le commerce de quartier, indépendant et peu fortuné, puisse avoir accès aux mêmes outils électroniques que les grands opérateurs sur le marché. Seul à ce jour le site www.mesprovisions.com est en mesure d’assurer un tel service général en intégrant à la fois le commerce de grande distribution et le commerce de quartier, pour faciliter le choix de la population.
  • Rendre la liberté d’implantation et d’horaires pour le commerce. Par expérience, toutes les législations entreprises dans le secteur commercial ont toujours été, par leurs effets pervers, contraire aux intérêts des personnes qu’elles devaient initialement défendre.
  • Favoriser la mutation du commerce local par la formation 

Que ceux qui souhaitent savoir comment procéder prennent contact avec nous. Nous pourrons – de plusieurs manières – les aider.

plan gouvernemental centres-villes

La Parfumerie A l’Essentielle souhaitait développer ses ventes

La Parfumerie A l’Essentielle, sur Arpajon (Essonne), offre aussi bien pour les femmes que pour les hommes un choix de parfums et de nombreux produits de soin tout en proposant également une activité d’institut de beauté. C’est Julie Robinot, la dirigeante de l’entreprise qui a décidé de suivre une FormationduCommerçant spécialisée sur la thématique Développer ses ventes.

Parfumerie A l’Essentielle, un commerce de proximité tourné vers la satisfaction de la clientèle

Julie Robinot, comme l’ensemble du personnel de sa boutique, est à l’écoute des besoins de sa clientèle.

La gérante précise : “il est important que le commerce local puisse se distinguer avec ses atouts face aux grandes chaînes de parfumeries impersonnelles. Nous avons des particularismes en centre-ville que nous pouvons mettre en avant. C’est pourquoi, nous avons décidé de donner plus de visibilité à notre boutique et faciliter le cheminent sur notre surface de vente grâce à la mise en application de cette formation réalisée sur trois jours.

Depuis la mise en oeuvre de ce que nous avons appris, nous avons eu des félicitations de la part des commerciaux des marques avec lesquelles nous travaillons. C’est important car cela permet à notre clientèle d’avoir l’assurance de trouver les produits qu’elle attend.

Les décisions que nous avons mises en oeuvre ont également été remarquées par notre clientèle qui nous a fait de très bons retours. Nous pensons d’ailleurs continuer notre démarche pour mieux valoriser notre activité d’institut de beauté prochainement.”

Parfumerie A l'Essentielle Arpajon Parfumerie A l'Essentielle arpajon essonne

9e Journée nationale du commerce de proximité, de l’artisanat et du centre-ville

Le samedi 14 octobre, se déroulera sur l’ensemble du territoire français, la 9e édition de « La Journée nationale du commerce de proximité, de l’artisanat et du centre-ville ».

Cette opération de relations publiques et de communication fédère au travers du JNCP les acteurs économiques de premier plan représentés par les unions commerciales, municipalités, organismes consulaires, EPCI, organisations professionnelles, partenaires privés. Elle permet d’associer les talents, compétences et énergies de chacun.

L’enjeu est de taille car il s’agit de promouvoir cette économie de la proximité qui participe à la qualité de la vie dans la ville avec pour finalité de :

  • Promouvoir les valeurs du commerce de proximité auprès de la population en rappelant aux habitants tout le bénéfice, non seulement économique mais aussi social, induit directement par les activités des commerces de la commune : lien social, emplois de proximité, développement durable, solidarité avec les personnes à mobilité réduite…
  • Permettre une rencontre informelle entre la population et ceux qui font le commerce local et faire de cette journée une action de relations publiques et de communication non mercantile.
  • Donner un coup de projecteur sur les interrogations et le devenir de l’économie de proximité tout en essayant d’en percevoir les enjeux sociaux.

Journée nationale du commerce de proximité

Cette manifestation se prolonge par le concours du Label national “Commerces de proximité dans la ville” qui récompense une politique volontaire et consensuelle en matière de maintien et de développement des activités économiques au sein de la ville. Ce label prend la forme d’un panneau en entrée de ville et trouve sa place bien souvent au voisinage immédiat de celui des ” Villes fleuries” ou des “Villes internet”.

Quelques chiffres en 2017

  • 426 villes labellisées
  • 55 départements concernés en métropole et Dom-Com
  • 8500 commerçants participants et une zone de chalandise évaluée à plus de 7 millions d’habitants.

Journée nationale du commerce de proximité, de l'artisanat et du centre-ville

Artisans et commerçants de centre-ville en colère

Manu et Nono, deux commerçants de centre-ville de Dourdan, lancent un appel. Avec une vacance commerciale du commerce de centre-ville qui n’arrête pas de croître, les artisans et commerçants veulent de vraies solutions et lancent un mouvement.

Des commerçants de centre-ville en action

Avec des chiffres de 10 à 15% de commerces vacants dans de grandes villes, en croissance de près de 4% en moyenne sur les dernières années, les commerçants de centre-ville ont compris que les instances représentatives peinent à apporter des solutions innovantes, pragmatiques et pérennes.

Les CCI sont-elles en attente d’action. Les associations nationales manquent-elles d’idées. D’autres intérêts sont-ils en jeu ? By Nono et Manu ont décidé pour leur part d’agir à partir de la base car il faut dépasser la simple sensibilisation aux difficultés des commerces. Il est urgent d’agir pour ne pas voir notre tissu économique local, favorable aux emplois de proximité, disparaître sous nos yeux.

“By Nono et Manu” le disent, les artisans et commerçants sont en colère

Une proposition : le changement de prélèvement des cotisations sociales

“By Nono et Manu” ne sont pas seulement des commerçants importants pour la ville de Dourdan avec près de 5 commerces sur la ville et dans la région. Après le constat de la situation de marasme qui ronge petit à petit le centre-ville et le commerce rural, By Nono et Manu demandent que soit mise en place une action d’envergure nationale afin de maintenir le commerce de quartier.

La couverture médiatique locale n’est ainsi plus suffisante. Une action de grande envergure doit être menée pour une prise de conscience rapide des pouvoirs publics pour sauver la “première entreprise de France. Une action qui puisse rebattre les cartes et redonner un second souffle à toutes les entreprises de France.

Chaque artisans-commerçant, dans sa zone, doit ainsi pouvoir contribuer à vivre, faire vitre et à assurer son rôle social de proximité indispensable.

commerçants de centre-ville by nono et manu dourdan